(Huit heures vingt-quatre minutes)
M. Fontecilla : Bonjour, tout
le monde. Donc, aujourd'hui, mercredi, je suis là pour vous faire un petit
compte rendu sur le projet de loi n° 31, qui a suscité et suscite beaucoup d'attentes.
Après un début de semaine cahoteux... en fait, une semaine, la semaine
dernière, où c'était pas mal compliqué, les choses commencent à se replacer,
et, finalement, les parlementaires peuvent commencer à faire leur travail d'étude
détaillée article par article.
Ce qu'on peut dire, c'est que, jusqu'à
présent, la ministre a démontré peu d'ouverture quant aux propositions de l'opposition,
les propositions de Québec solidaire en particulier, et elle n'a pas voulu
accepter aucun amendement sur la clause F, qui cause beaucoup de dommages en ce
moment. Elle a refusé de bloquer les évictions pour... dans les territoires où
le taux d'inoccupation est en dessous de 3 %. Elle a refusé de considérer
toute possibilité de permettre les animaux domestiques ou d'interdire ou... de
permettre des animaux domestiques dans le secteur locatif.
Et, oui, oui, bon, on le prend avec
plaisir, elle a démontré une toute petite ouverture concernant la protection
des locataires aînés. Elle n'a pas encore accepté nos propositions, mais elle a
dit qu'elle était disposée à considérer quelque chose. On attend impatiemment
des nouvelles de sa part concernant la protection des locataires aînés, bon, il
y a une toute petite lueur d'espoir pour les aînés au Québec. C'est une
décision qui est très attendue par les aînés, par les organisations qui
représentent des centaines de milliers d'aînés, et on s'attend à ce que, le
plus tôt possible, la ministre de l'Habitation, Mme Duranceau, nous donne des
nouvelles concernant la protection des aînés. Voilà.
M. Leduc : Merci, Andrés.
Bonjour, tout le monde. Deux sujets, ce matin. D'abord, en suivi de ce que
Gabriel vous annonçait hier, nous allons déposer ce matin une motion pour
demander le cessez-le-feu dans le conflit entre... dans le conflit en Israël et
en Palestine. C'est une motion, donc, qu'on a fait circuler avec nos collègues
des autres partis à partir d'hier. Les discussions vont bon train. On a bon
espoir de la faire adopter aujourd'hui. Donc, c'est mon collègue, Guillaume
Cliche-Rivard, qui la pilote et qui la déposera tantôt.
Autre sujet, en travail, on a vu
l'annonce, avant-hier déjà, de la CAQ sur la construction, les bourses qu'ils
veulent donner pour certains... la création d'AEP, d'attestation d'études
professionnelles. On trouve que c'est une fausse bonne idée. Pourquoi? Parce
que ça va vampiriser les D.E.P. qui existent déjà. Ça risque de fragiliser la
qualité de la formation des gens qui sont dans l'industrie de la construction.
C'est quelque chose qui est inquiétant aussi parce qu'on sait qu'il y a beaucoup
de décès dans la construction, c'est un des secteurs qui a le plus d'accidents
de travail aussi, donc de réduire la qualité de la formation, ce n'est pas
quelque chose qui nous rassure.
Aussi, il faut savoir qu'il y a une grande
partie des travailleurs de la construction qui n'ont pas de formation déjà, à
la base. Ils entrent par ce qu'on appelle le bassin. Ça fait en sorte qu'on
doute que la mesure va être efficace en matière d'attraction de nouvelles
personnes. On a l'impression que ça va juste prendre des personnes qui sont
déjà là, notamment dans le D.E.P. Donc, la proposition qu'on fait plutôt,
c'est de faire de l'alternance travail-études, donc de garder les D.E.P.
complets, tels qu'ils sont, tels qu'ils fonctionnent relativement bien, en ce
moment, mais de pouvoir faire travail et études, et D.E.P., plutôt que de
réduire la taille de la formation et de se priver de formations importantes qui
sont ensuite importantes sur le terrain.
Puis, finalement, sur ce dossier là, je
suis sans voix par rapport au fait qu'il y a une résolution unanime de la CCQ,
donc, le C.A., là, qui implique les patrons, les syndicats, les indépendants,
qui dit au gouvernement : Surtout, ne mettez pas les frigoristes dans ce
dossier-là. Ça, c'est des gens qui installent les systèmes, là, de
refroidissement, réchauffement, etc., qui manipulent des gaz, donc un métier un
peu plus dangereux. Ils disent : Surtout, ne réduisez pas la quantité et
la taille de la formation des frigoristes. Et on voit, dans le document du
gouvernement, qu'ils ont mis les frigoristes quand même, nonobstant la
résolution unanime de la CCQ. Alors, j'invite le gouvernement à réviser sa
proposition, au moins sur la question des frigoristes.
Journaliste : Êtes-vous
découragé ce matin?
M. Leduc : J'ai-tu l'air de
quelqu'un de découragé?
Journaliste : Bien, vos
sondages ne sont pas très bons, là. Vous étiez l'opposition en attente, là,
vous êtes rendus troisième.
M. Leduc : Bien, moi, quand
je me suis lancé en politique, j'avais des attentes de faire du bon travail sur
le terrain, de représenter les gens d'Hochelaga-Maisonneuve, de parler des
enjeux des Québécois. Les sondages passent, il y en a des le fun, des moins le
fun. Moi, ça n'affecte pas mon entrain au travail.
Journaliste : Comment vous
expliquez ces mauvais résultats là depuis quand même au moins un an?
M. Leduc : Moi, je ne les
qualifie pas de mauvais. Ce sont vos mots. Je vous laisse faire vos analyses.
Je vous laisse faire vos analyses, nous, on est concentrés sur le travail
terrain. On continue d'aller voir les gens dans les différentes régions. Vous
savez qu'on est en train de faire une tournée, il en reste, des régions à aller
voir. Quand on va sur le terrain, on reçoit des commentaires intéressants. On
questionne les gens aussi sur qu'est-ce qui fait en sorte qu'ils pourraient,
dans le futur, être intéressés par Québec solidaire, il y a-tu des choses qui
les freinent.
Journaliste : ...
M. Leduc : On fera le bilan
quand on aura terminé la tournée. Moi, je n'ai pas eu l'occasion de la faire,
personnellement, encore. J'ai des collègues qui l'ont faite, mais on fera le
bilan plus complet quand on l'aura terminée.
Des voix : ...
Journaliste : ...votre chef
qui a perdu trois points.
M. Leduc : Oui, qu'est-ce
qu'il a, mon chef qui a perdu trois points?
Journaliste : Bien, je veux
vous entendre là-dessus. Est-ce que ça vous inquiète?
M. Leduc : Non. Gabriel, il
fait un bon travail de parlementaire. Moi, je travaille avec lui à préparer les
questions, on trouve qu'on est en train de bien tenailler le gouvernement,
notamment sur le coût de la vie. On va continuer à le faire.
Journaliste : Vous
dites : Il y a des sondages le fun, d'autres moins le fun. Celui de ce
matin, vous le mettez dans quelle catégorie?
M. Leduc : Je vais vous
laisser la jauge, exactement, d'où est-ce qu'il est.
Journaliste : ...qu'il y en a
des le fun, d'autres qui sont moins le fun. Ce matin, c'est lequel des deux?
M. Leduc : Je vais me
réserver cette appréciation-là.
Journaliste : ...course au...
ça ne suscite pas les passions, là, vous restez à 15. Donc, habituellement,
lorsqu'on voit des gens qui veulent aspirer à devenir premier ministre, qu'il y
a une course, ça suscite de l'intérêt, ça ne semble pas se matérialiser en
intentions de vote, là.
M. Leduc : Moi, je sais que
ça suscite de l'intérêt chez les membres, en tout cas. On m'en parle beaucoup.
Il y a des gens qui s'impliquent dans les différentes campagnes. On peut
souhaiter que ça va encore plus susciter d'intérêt à mesure qu'on s'approche du
congrès. Il reste quand même un bon trois ou quatre semaines, si je ne me
trompe pas, de campagne, ça fait que je pense que ça peut encore...
Journaliste : Qu'est-ce qui
explique, selon vous, ce plafonnement-là depuis un an, là, le fait que ça
plafonne ou que même que... des fois que ça descend un peu?
M. Leduc : Moi, je... Encore
une fois, si vous voulez faire des analyses, vous pouvez aller les faire. Moi,
ce n'est pas mon travail comme élu de faire les analyses de ces sondages-là.
Journaliste : ...les partis
n'en font pas des analyses de ces chiffres-là, M. Leduc, là. Je veux dire,
vous devez le faire à l'interne, là.
M. Leduc : La question,
c'est?
Journaliste : Bien, est-ce
que... Vous ne faites pas l'analyse, mais votre parti en fait, puis vous avez
certainement écho de l'analyse que vous faites de ces chiffres-là, de ce
plafonnement-là. Donc, qu'est-ce qui, selon vous, expliquerait ce
plafonnement-là ou cette diminution-là?
M. Leduc : Bien, moi, je
refuse le postulat du plafonnement, là. Je ne pense pas qu'on est en train de
plafonner.
Journaliste : Vous pensez que
vous déclinez?
M. Leduc : Québec solidaire
continue à faire son travail. On est sur le terrain, ça se passe bien. On est
contents d'avoir...
Journaliste : ...vous
déclinez?
M. Leduc : On est contents
d'avoir des gens qui nous donnent des feed-back. Nous, ce qu'on veut aller
voir, c'est ce que les gens veulent voir de Québec solidaire. C'est pour ça
qu'on fait la tournée des régions. C'est pour ça qu'on est ouverts. Donc on
continue notre travail. On n'est pas...
Journaliste : Êtes-vous
confortable à ce que Québec solidaire, finalement, devienne la bonne conscience
du Parlement, mais s'éloigne de l'image d'un gouvernement en attente?
M. Leduc : Moi, je fais de la
politique parce que je veux qu'on prenne le pouvoir.
Journaliste : Juste pour
finir là-dessus, vous avez parlé de la course. Est-ce que vous entretenez
l'espoir qu'une fois qu'il va y avoir un successeur à Manon Massé, ça vous
donne un électrochoc dans les sondages?
M. Leduc : Tout peut arriver.
Ça peut être ça. Ça peut être l'inverse. Moi, je n'ai pas de prévision à faire
là-dessus. Moi, je sais juste qu'on a trois belles candidatures qui vont... qui
aspirent à remplacer Manon. J'ai confiance que les trois vont faire un bon
travail.
Journaliste : 10,8 milliards
pour un tramway...
Journaliste : M. Marissal
la semaine dernière il a dit que Québec solidaire était en faveur d'une devise
québécoise puis d'une armée québécoise. Je veux juste comprendre. Est-ce que
ça, c'est une position définitive de Québec solidaire ou une assemblée
constituante pourrait changer ça?
M. Leduc : Si je me rappelle
bien les propos exacts de mon collègue Vincent, c'était que, dans plusieurs
pays, il y a une armée et une monnaie. Il n'a pas dit que Québec solidaire
était en faveur de la monnaie et de l'armée. Je suis assez d'accord avec son
propos.
Journaliste : 10,8 milliards,
et peut-être même davantage si on ajoute l'entretien, etc., là, pour un tramway
à Québec, est-ce que c'est trop? Est-ce que c'est trop cher ou s'il faut
construire quel qu'en soit le prix?
M. Leduc : Je ne pense pas
qu'on peut dire qu'on peut construire, quel qu'en soit le prix, n'importe quel
projet, là. Il faut toujours avoir, évidemment, une certaine conscience des
limites des finances. En même temps, moi, je n'ai pas un chiffre magique à vous
donner ce matin. J'attends comme tout le monde la conférence de presse de
M. Marchand tantôt.
Journaliste : Bien,
10,8 milliards, est-ce que vous trouvez que c'est trop?
M. Leduc : Je n'ai pas de...
Je ne connais pas le fin détail de ce dossier. Je vais vous référer à mon
collègue Étienne et à la conférence de presse du maire tantôt.
Journaliste : ...le
4 octobre, que 15 milliards, c'était trop.
M. Leduc : Ça se peut très
bien. Je vous avoue que je ne connais pas le fin détail de ce dossier-là.
Journaliste : Vous êtes un
législateur, vous devez avoir une idée en tête. Vous êtes deux législateurs...
M. Fontecilla : Ce qui est
important ici, là, c'est de concilier le prix d'un projet, là, qui peut coûter
cher... Et d'habitude, les projets de cette ampleur-là coûtent cher, et il y a
des dépassements de prix partout... les projets à travers le monde. Mais il y a
aussi, l'autre élément important, là, la nécessité absolue de construire un
projet structurant tel qu'un tramway à Québec, là. Donc, voilà. Quel prix on
est prêts à mettre pour un projet fondamental? Nous... Moi, personnellement, je
suis prêt à mettre l'argent nécessaire. Combien? Peut-être que
15 milliards, mon collègue l'a dit, c'est un peu trop. Est-ce
10 milliards... 10,5, ce n'est pas assez, mais, voilà, c'est... Il faut
avoir une connaissance approfondie du projet, et évidemment de la capacité des
pouvoirs publics, là, de financer ces projets-là, et la nécessité impérieuse de
voir ces projets-là se réaliser un jour.
Journaliste : Vous dites quoi
au maire de Lévis, là? Là, vous avez dit : C'est important pour Québec.
Mais la Rive-Sud, ce n'est pas dans votre équation, ça?
M. Fontecilla : Ça va être
important pour l'ensemble de la région, là. Ce n'est pas... Ça va diminuer...
Journaliste : Des problèmes à
Taniata il va toujours y en avoir pour aller travailler chez Desjardins le
matin, là.
M. Fontecilla : Tout à fait.
Tout à fait. Mais si on diminue la circulation, les embouteillages à Québec,
là, ça va avoir une répercussion pour l'ensemble de la région en termes... ne
serait-ce qu'en termes de circulation automobile, sans parler des autres effets
bénéfiques qu'un tramway peut apporter à Québec et à l'ensemble de la région du
Québec. Il ne faut pas voir ça absolument comme un projet qui concerne les
personnes qui vont être... qui vont profiter de ce projet-là, ça a une
répercussion globale.
Journaliste : ...11 milliards,
c'est correct? Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris, là.
M. Fontecilla : Encore une
fois, je ne suis pas dans le projet, là. Je ne peux pas vous dire que
11 milliards, c'est correct, etc. C'est parce qu'il faut mettre les 11
milliards par rapport aussi à la capacité de payer de l'État québécois, là, et
des municipalités, ces projets-là.
Journaliste : Mais est-ce
qu'on l'a, la capacité de payer ça, à votre avis?
M. Fontecilla : Je ne suis
pas en mesure de vous répondre. Je pense que dans cet ordre de grandeur là,
moi, je crois que oui, mais je ne suis pas un spécialiste.
Journaliste : Mais 11
milliards pour un projet dont seulement 36 % des gens veulent à Québec, et
ça, c'est avant de connaître les coûts, est-ce que c'est exagéré? Il y a
seulement 36 % des gens, selon le dernier sondage Léger, qui sont en
faveur du projet de tramway à Québec, 36 %. Là, on arrive avec des coûts
de 10,8 milliards et peut-être même davantage, est-ce que c'est
raisonnable de dépenser autant d'argent compte tenu du peu d'adhésion des gens?
M. Fontecilla : Je pense que
l'adhésion à un projet change à travers le temps, c'est tout à fait normal
qu'un projet suscite beaucoup des questionnements avant d'être réalisé, et
peut-être même cet appui-là va descendre lors de l'étape de la construction
avec tous les désagréments qu'est la construction d'un tramway peut susciter.
Journaliste : Donc, on le
fait, même si les gens n'en veulent pas.
M. Fontecilla : Ce que je
veux dire, là, c'est qu'il faut, selon nous, il faut absolument un tramway à
Québec, là. Je pense que les élus municipaux ont été élus en fonction de la...
non pas d'une opposition au tramway, mais parce qu'ils étaient d'accord, là. La
population du Québec, démocratiquement, s'est exprimée, et on va voir ce qui va
se passer lors de la prochaine élection, là, mais pour l'instant, il n'y a
pas... Oui, les sondages nous disent, là, qu'il y a un... 36 % des gens
qui l'appuient, mais, dans les faits, l'administration municipale est légitime
d'aller de l'avant avec ce projet-là.
M. Leduc : Je veux rappeler
aussi qu'on a voté une résolution unanime, là, pas plus tard que la semaine
dernière, en appui au tramway, donc là-dessus la classe politique est supposée
être très forte.
Et un dernier commentaire peut-être sur le
tramway. On n'en parle pas assez, mais la CAQ, là, a quand même une grosse part
de responsabilité, là, dans l'imbroglio actuel. Son chassé-croisé, là, sur le
dossier depuis des années n'a certainement pas aidé la situation en matière de
clarification de l'avenir, de la stabilité, puis est-ce que les promoteurs sont
confiants que ça va se faire ou pas? Donc, s'il y a quelqu'un à regarder puis à
blâmer, dans ce dossier-là, c'est certainement la CAQ.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous retenez avec la baisse des appuis à la CAQ dans le sondage et
l'insatisfaction aussi qui grandit envers M. Legault?
M. Leduc : Bien, encore une
fois, sur les... je vais vous laisser faire les analyses. Nous, on se concentre
sur le coût de la vie, on trouve que le gouvernement n'est pas à la hauteur de
la situation. Sur le dossier du logement, il n'est pas à la hauteur de la
situation. On fait plein de propositions, mon collègue Andres en fait en ce
moment. Vous avez vu, au salon bleu, on parle beaucoup de transport collectif
aussi... dans la vraie vie, les Québécois sentent que son gouvernement n'est
pas présent, c'est sûr que ça peut avoir un effet, là.
Journaliste : Le gouvernement
va déposer son plan de migration ce matin. Qu'est-ce que vous pensez de la
possibilité d'exiger une connaissance du français pour les immigrants
temporaires?
M. Fontecilla : Moi, je suis
tout... on est tout à fait d'accord d'augmenter les exigences de connaissance
du français pour être admis au Québec, là, mais dans le cas des travailleurs et
travailleuses temporaires, et c'est la grande majorité des immigrants qui
arrivent ici au Québec, il faut que le gouvernement du Québec leur donne les
moyens d'apprendre le français pour pouvoir passer ces tests après trois ans.
Ce n'est pas vrai qu'un travailleur agricole qui travaille six jours sur sept,
qui travaille dans les 12 à 15 heures par jour, là, aurait le temps
d'apprendre le français, et ensuite passer un test, et l'échouer, et se faire
mettre à la porte, ça, c'est une injustice, je considère.
Journaliste : Mais si les
travailleurs agricoles sont exclus? Parce que les travailleurs agricoles, ils
viennent tout le temps...
M. Fontecilla : Mais c'est un
exemple, mais c'est un exemple qui...
Journaliste : Pour le
français, il y a des écoles qui ont été mises en place, là, des écoles de
francisation.
M. Fontecilla : Tout à fait,
mais il faut que ces cours de français soient adaptés à la réalité des gens-là.
Souvent, c'est des travailleurs immigrants qui travaillent 50 heures...
beaucoup d'heures pendant la semaine. Et c'est beaucoup plus dans des milieux
qui sont des milieux de travail qui sont souvent anglicisés. C'est très
difficile d'apprendre le français, de sortir du travail à 7 heures du
soir, là, aller deux ou trois fois par semaine, avec une famille en plus, là,
aller se faire franciser, là. Donc, nous, notre proposition, c'est que le
gouvernement doit aller vers la francisation dans les milieux de travail, là.
Journaliste :
In English, Mr. Leduc, about the poll
that just came out, I understand that you want us to make our own analysis, but
it must hurt in a sense to see that your... Gabriel Nadeau-Dubois lost three
points in just a few months and there is a race going on at Québec solidaire
that is suppose to spark and thrust, so does it hurt to see those numbers?
M. Leduc :
I'm not demotivated this morning by
this, I'm not in lack of energy, I'm not in lack of «purposeness» in my work
being here and I'm pretty convinced that's the same for my colleagues at the
caucus and the same for all the members who's actively involved in Québec
solidaire either in the local associations or in the race to succeed to Manon
Massé. Polls come in, polls come out. Sometimes we like them, sometimes we
dislike them. We need to focus on the work on the ground. This is why we're
doing this «tournée», this tour of a lot of regions actually. We're receiving
good feedbacks from members and people we are visiting. We want to make an
analysis of what the people in different regions want from Québec solidaire,
what they see, what they are critical of Québec solidaire, and we'll need to
continue our work on that.
Journaliste :
It's just because Mr. Legault was
challenging Mr. Nadeau-Dubois a lot a year ago, and now it's gone.
M. Leduc : I'm not responsible for M. Legault's strategy, he does what he
wants. We have our own strategy, it's to talk about cost of living, which is
raising, about the housing crisis, and we think it's the good way to go.
Journaliste :
On immigration, what are you hoping to
see the province announce today? We're expecting an immigration announcement.
In terms of protection of the French language, what do you think needs to
happen?
M. Fontecilla :
We agree with the decision to ask a
test for immigrants after three years, but we think the Québec Government have to put the measures to allow
immigrants to... temporary immigrants to learn French. We cannot ask to speak
English to these immigrants without allow the means to immigrants to learn
French.
Journaliste :
When it comes to thresholds,
immigration thresholds, what do you think the Government should be doing at this point in terms of numbers?
M. Leduc : What's «threshold»?
Journaliste
: Threshold is «seuil».
M. Fontecilla : Un seuil.
M. Leduc : Ah!
M. Fontecilla : The threshold... We have done a proposition about threshold, but
the... and we will see what the Government will announce this morning and we will «réagir»...
Des voix : React.
M. Fontecilla : ...we will react after this issue.
Journaliste :
Mr. Leduc... about public transit in
Montréal, right now the metropolitan cities don't know where they stand as to
how they can budget for this upcoming November 15th budget... What do you think
of this strategy that Mme Guilbault is taking when it comes to releasing the
funds?
M. Leduc : I think she's not scared enough about what's about to come. The
perspective of reducing the services to stop services during the night, it will
be a dramatic effect on the economy of Montréal and other regions as well. When
people are going to go... We're already preoccupied about the health of the
downtown Montréal. How do you think it's going to happen… What do you think is
going to happen if you close the subway at 11:00 o'clock? The nightlife is
going to just approximately shut down. We are pretty sure there's not enough
taxis to bring back all those people from different bars, restaurants and shows
to their homes. What's going to happen to the nurse who is doing a late shift,
sometimes mandatory, how she's going to come back to their neighborhood? I
don't think she realizes the danger we face if we don't support the local
transit societies better than we do now.
Journaliste :
Have you heard from anyone in your
local riding about what this could do to them?
M. Leduc : Clearly. My riding in Montréal is in Hochelaga-Maisonneuve, where
are lot of subways, I think we have five or six stations. Of course, it's used
very much. People are afraid that they won't be able to continue the life they
have, to fulfill their commitment at work, in their neighborhood, sometimes to
go help a friend, go help a member of the family if there's a «proche aidant»,
I don't know how... in English, «un proche aidant»...
Des voix : Caretaker.
M. Leduc : ...caretaker, if you are a caretaker, how it's going to go to see
your mother, your father. So, there's very, very serious issues, and I don't
see Mme Guilbault taking them seriously enough.
Une voix : Merci.
M. Leduc : Merci à vous. Bonne
journée.
M. Fontecilla : Merci.
(Fin à 8 h 44)