43e législature

Transcription

Point de presse de M. Alexandre Leduc, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation

Version finale

Le mercredi 1 novembre 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-quatre minutes)

M. Fontecilla : Bonjour, tout le monde. Donc, aujourd'hui, mercredi, je suis là pour vous faire un petit compte rendu sur le projet de loi n° 31, qui a suscité et suscite beaucoup d'attentes. Après un début de semaine cahoteux... en fait, une semaine, la semaine dernière, où c'était pas mal compliqué, les choses commencent à se replacer, et, finalement, les parlementaires peuvent commencer à faire leur travail d'étude détaillée article par article.

Ce qu'on peut dire, c'est que, jusqu'à présent, la ministre a démontré peu d'ouverture quant aux propositions de l'opposition, les propositions de Québec solidaire en particulier, et elle n'a pas voulu accepter aucun amendement sur la clause F, qui cause beaucoup de dommages en ce moment. Elle a refusé de bloquer les évictions pour... dans les territoires où le taux d'inoccupation est en dessous de 3 %. Elle a refusé de considérer toute possibilité de permettre les animaux domestiques ou d'interdire ou... de permettre des animaux domestiques dans le secteur locatif.

Et, oui, oui, bon, on le prend avec plaisir, elle a démontré une toute petite ouverture concernant la protection des locataires aînés. Elle n'a pas encore accepté nos propositions, mais elle a dit qu'elle était disposée à considérer quelque chose. On attend impatiemment des nouvelles de sa part concernant la protection des locataires aînés, bon, il y a une toute petite lueur d'espoir pour les aînés au Québec. C'est une décision qui est très attendue par les aînés, par les organisations qui représentent des centaines de milliers d'aînés, et on s'attend à ce que, le plus tôt possible, la ministre de l'Habitation, Mme Duranceau, nous donne des nouvelles concernant la protection des aînés. Voilà.

M. Leduc : Merci, Andrés. Bonjour, tout le monde. Deux sujets, ce matin. D'abord, en suivi de ce que Gabriel vous annonçait hier, nous allons déposer ce matin une motion pour demander le cessez-le-feu dans le conflit entre... dans le conflit en Israël et en Palestine. C'est une motion, donc, qu'on a fait circuler avec nos collègues des autres partis à partir d'hier. Les discussions vont bon train. On a bon espoir de la faire adopter aujourd'hui. Donc, c'est mon collègue, Guillaume Cliche-Rivard, qui la pilote et qui la déposera tantôt.

Autre sujet, en travail, on a vu l'annonce, avant-hier déjà, de la CAQ sur la construction, les bourses qu'ils veulent donner pour certains... la création d'AEP, d'attestation d'études professionnelles. On trouve que c'est une fausse bonne idée. Pourquoi? Parce que ça va vampiriser les D.E.P. qui existent déjà. Ça risque de fragiliser la qualité de la formation des gens qui sont dans l'industrie de la construction. C'est quelque chose qui est inquiétant aussi parce qu'on sait qu'il y a beaucoup de décès dans la construction, c'est un des secteurs qui a le plus d'accidents de travail aussi, donc de réduire la qualité de la formation, ce n'est pas quelque chose qui nous rassure.

Aussi, il faut savoir qu'il y a une grande partie des travailleurs de la construction qui n'ont pas de formation déjà, à la base. Ils entrent par ce qu'on appelle le bassin. Ça fait en sorte qu'on doute que la mesure va être efficace en matière d'attraction de nouvelles personnes. On a l'impression que ça va juste prendre des personnes qui sont déjà là, notamment dans le D.E.P.    Donc, la proposition qu'on fait plutôt, c'est de faire de l'alternance travail-études, donc de garder les D.E.P. complets, tels qu'ils sont, tels qu'ils fonctionnent relativement bien, en ce moment, mais de pouvoir faire travail et études, et D.E.P., plutôt que de réduire la taille de la formation et de se priver de formations importantes qui sont ensuite importantes sur le terrain.

Puis, finalement, sur ce dossier là, je suis sans voix par rapport au fait qu'il y a une résolution unanime de la CCQ, donc, le C.A., là, qui implique les patrons, les syndicats, les indépendants, qui dit au gouvernement : Surtout, ne mettez pas les frigoristes dans ce dossier-là. Ça, c'est des gens qui installent les systèmes, là, de refroidissement, réchauffement, etc., qui manipulent des gaz, donc un métier un peu plus dangereux. Ils disent : Surtout, ne réduisez pas la quantité et la taille de la formation des frigoristes. Et on voit, dans le document du gouvernement, qu'ils ont mis les frigoristes quand même, nonobstant la résolution unanime de la CCQ. Alors, j'invite le gouvernement à réviser sa proposition, au moins sur la question des frigoristes.

Journaliste : Êtes-vous découragé ce matin?

M. Leduc : J'ai-tu l'air de quelqu'un de découragé?

Journaliste : Bien, vos sondages ne sont pas très bons, là. Vous étiez l'opposition en attente, là, vous êtes rendus troisième.

M. Leduc : Bien, moi, quand je me suis lancé en politique, j'avais des attentes de faire du bon travail sur le terrain, de représenter les gens d'Hochelaga-Maisonneuve, de parler des enjeux des Québécois. Les sondages passent, il y en a des le fun, des moins le fun. Moi, ça n'affecte pas mon entrain au travail.

Journaliste : Comment vous expliquez ces mauvais résultats là depuis quand même au moins un an?

M. Leduc : Moi, je ne les qualifie pas de mauvais. Ce sont vos mots. Je vous laisse faire vos analyses. Je vous laisse faire vos analyses, nous, on est concentrés sur le travail terrain. On continue d'aller voir les gens dans les différentes régions. Vous savez qu'on est en train de faire une tournée, il en reste, des régions à aller voir. Quand on va sur le terrain, on reçoit des commentaires intéressants. On questionne les gens aussi sur qu'est-ce qui fait en sorte qu'ils pourraient, dans le futur, être intéressés par Québec solidaire, il y a-tu des choses qui les freinent.

Journaliste : ...

M. Leduc : On fera le bilan quand on aura terminé la tournée. Moi, je n'ai pas eu l'occasion de la faire, personnellement, encore. J'ai des collègues qui l'ont faite, mais on fera le bilan plus complet quand on l'aura terminée.

Des voix : ...

Journaliste : ...votre chef qui a perdu trois points.

M. Leduc : Oui, qu'est-ce qu'il a, mon chef qui a perdu trois points?

Journaliste : Bien, je veux vous entendre là-dessus. Est-ce que ça vous inquiète?

M. Leduc : Non. Gabriel, il fait un bon travail de parlementaire. Moi, je travaille avec lui à préparer les questions, on trouve qu'on est en train de bien tenailler le gouvernement, notamment sur le coût de la vie. On va continuer à le faire.

Journaliste : Vous dites : Il y a des sondages le fun, d'autres moins le fun. Celui de ce matin, vous le mettez dans quelle catégorie?

M. Leduc : Je vais vous laisser la jauge, exactement, d'où est-ce qu'il est.

Journaliste : ...qu'il y en a des le fun, d'autres qui sont moins le fun. Ce matin, c'est lequel des deux?

M. Leduc : Je vais me réserver cette appréciation-là.

Journaliste : ...course au... ça ne suscite pas les passions, là, vous restez à 15. Donc, habituellement, lorsqu'on voit des gens qui veulent aspirer à devenir premier ministre, qu'il y a une course, ça suscite de l'intérêt, ça ne semble pas se matérialiser en intentions de vote, là.

M. Leduc : Moi, je sais que ça suscite de l'intérêt chez les membres, en tout cas. On m'en parle beaucoup. Il y a des gens qui s'impliquent dans les différentes campagnes. On peut souhaiter que ça va encore plus susciter d'intérêt à mesure qu'on s'approche du congrès. Il reste quand même un bon trois ou quatre semaines, si je ne me trompe pas, de campagne, ça fait que je pense que ça peut encore...

Journaliste : Qu'est-ce qui explique, selon vous, ce plafonnement-là depuis un an, là, le fait que ça plafonne ou que même que... des fois que ça descend un peu?

M. Leduc : Moi, je... Encore une fois, si vous voulez faire des analyses, vous pouvez aller les faire. Moi, ce n'est pas mon travail comme élu de faire les analyses de ces sondages-là.

Journaliste : ...les partis n'en font pas des analyses de ces chiffres-là, M. Leduc, là. Je veux dire, vous devez le faire à l'interne, là.

M. Leduc : La question, c'est?

Journaliste : Bien, est-ce que... Vous ne faites pas l'analyse, mais votre parti en fait, puis vous avez certainement écho de l'analyse que vous faites de ces chiffres-là, de ce plafonnement-là. Donc, qu'est-ce qui, selon vous, expliquerait ce plafonnement-là ou cette diminution-là?

M. Leduc : Bien, moi, je refuse le postulat du plafonnement, là. Je ne pense pas qu'on est en train de plafonner.

Journaliste : Vous pensez que vous déclinez?

M. Leduc : Québec solidaire continue à faire son travail. On est sur le terrain, ça se passe bien. On est contents d'avoir...

Journaliste : ...vous déclinez?

M. Leduc : On est contents d'avoir des gens qui nous donnent des feed-back. Nous, ce qu'on veut aller voir, c'est ce que les gens veulent voir de Québec solidaire. C'est pour ça qu'on fait la tournée des régions. C'est pour ça qu'on est ouverts. Donc on continue notre travail. On n'est pas...

Journaliste : Êtes-vous confortable à ce que Québec solidaire, finalement, devienne la bonne conscience du Parlement, mais s'éloigne de l'image d'un gouvernement en attente?

M. Leduc : Moi, je fais de la politique parce que je veux qu'on prenne le pouvoir.

Journaliste : Juste pour finir là-dessus, vous avez parlé de la course. Est-ce que vous entretenez l'espoir qu'une fois qu'il va y avoir un successeur à Manon Massé, ça vous donne un électrochoc dans les sondages?

M. Leduc : Tout peut arriver. Ça peut être ça. Ça peut être l'inverse. Moi, je n'ai pas de prévision à faire là-dessus. Moi, je sais juste qu'on a trois belles candidatures qui vont... qui aspirent à remplacer Manon. J'ai confiance que les trois vont faire un bon travail.

Journaliste : 10,8 milliards pour un tramway...

Journaliste : M. Marissal la semaine dernière il a dit que Québec solidaire était en faveur d'une devise québécoise puis d'une armée québécoise. Je veux juste comprendre. Est-ce que ça, c'est une position définitive de Québec solidaire ou une assemblée constituante pourrait changer ça?

M. Leduc : Si je me rappelle bien les propos exacts de mon collègue Vincent, c'était que, dans plusieurs pays, il y a une armée et une monnaie. Il n'a pas dit que Québec solidaire était en faveur de la monnaie et de l'armée. Je suis assez d'accord avec son propos.

Journaliste : 10,8 milliards, et peut-être même davantage si on ajoute l'entretien, etc., là, pour un tramway à Québec, est-ce que c'est trop? Est-ce que c'est trop cher ou s'il faut construire quel qu'en soit le prix?

M. Leduc : Je ne pense pas qu'on peut dire qu'on peut construire, quel qu'en soit le prix, n'importe quel projet, là. Il faut toujours avoir, évidemment, une certaine conscience des limites des finances. En même temps, moi, je n'ai pas un chiffre magique à vous donner ce matin. J'attends comme tout le monde la conférence de presse de M. Marchand tantôt.

Journaliste : Bien, 10,8 milliards, est-ce que vous trouvez que c'est trop?

M. Leduc : Je n'ai pas de... Je ne connais pas le fin détail de ce dossier. Je vais vous référer à mon collègue Étienne et à la conférence de presse du maire tantôt.

Journaliste : ...le 4 octobre, que 15 milliards, c'était trop.

M. Leduc : Ça se peut très bien. Je vous avoue que je ne connais pas le fin détail de ce dossier-là.

Journaliste : Vous êtes un législateur, vous devez avoir une idée en tête. Vous êtes deux législateurs...

M. Fontecilla : Ce qui est important ici, là, c'est de concilier le prix d'un projet, là, qui peut coûter cher... Et d'habitude, les projets de cette ampleur-là coûtent cher, et il y a des dépassements de prix partout... les projets à travers le monde. Mais il y a aussi, l'autre élément important, là, la nécessité absolue de construire un projet structurant tel qu'un tramway à Québec, là. Donc, voilà. Quel prix on est prêts à mettre pour un projet fondamental? Nous... Moi, personnellement, je suis prêt à mettre l'argent nécessaire. Combien? Peut-être que 15 milliards, mon collègue l'a dit, c'est un peu trop. Est-ce 10 milliards... 10,5, ce n'est pas assez, mais, voilà, c'est... Il faut avoir une connaissance approfondie du projet, et évidemment de la capacité des pouvoirs publics, là, de financer ces projets-là, et la nécessité impérieuse de voir ces projets-là se réaliser un jour.

Journaliste : Vous dites quoi au maire de Lévis, là? Là, vous avez dit : C'est important pour Québec. Mais la Rive-Sud, ce n'est pas dans votre équation, ça?

M. Fontecilla : Ça va être important pour l'ensemble de la région, là. Ce n'est pas... Ça va diminuer...

Journaliste : Des problèmes à Taniata il va toujours y en avoir pour aller travailler chez Desjardins le matin, là.

M. Fontecilla : Tout à fait. Tout à fait. Mais si on diminue la circulation, les embouteillages à Québec, là, ça va avoir une répercussion pour l'ensemble de la région en termes... ne serait-ce qu'en termes de circulation automobile, sans parler des autres effets bénéfiques qu'un tramway peut apporter à Québec et à l'ensemble de la région du Québec. Il ne faut pas voir ça absolument comme un projet qui concerne les personnes qui vont être... qui vont profiter de ce projet-là, ça a une répercussion globale.

Journaliste : ...11 milliards, c'est correct? Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris, là.

M. Fontecilla : Encore une fois, je ne suis pas dans le projet, là. Je ne peux pas vous dire que 11 milliards, c'est correct, etc. C'est parce qu'il faut mettre les 11 milliards par rapport aussi à la capacité de payer de l'État québécois, là, et des municipalités, ces projets-là.

Journaliste : Mais est-ce qu'on l'a, la capacité de payer ça, à votre avis?

M. Fontecilla : Je ne suis pas en mesure de vous répondre. Je pense que dans cet ordre de grandeur là, moi, je crois que oui, mais je ne suis pas un spécialiste.

Journaliste : Mais 11 milliards pour un projet dont seulement 36 % des gens veulent à Québec, et ça, c'est avant de connaître les coûts, est-ce que c'est exagéré? Il y a seulement 36 % des gens, selon le dernier sondage Léger, qui sont en faveur du projet de tramway à Québec, 36 %. Là, on arrive avec des coûts de 10,8 milliards et peut-être même davantage, est-ce que c'est raisonnable de dépenser autant d'argent compte tenu du peu d'adhésion des gens?

M. Fontecilla : Je pense que l'adhésion à un projet change à travers le temps, c'est tout à fait normal qu'un projet suscite beaucoup des questionnements avant d'être réalisé, et peut-être même cet appui-là va descendre lors de l'étape de la construction avec tous les désagréments qu'est la construction d'un tramway peut susciter.

Journaliste : Donc, on le fait, même si les gens n'en veulent pas.

M. Fontecilla : Ce que je veux dire, là, c'est qu'il faut, selon nous, il faut absolument un tramway à Québec, là. Je pense que les élus municipaux ont été élus en fonction de la... non pas d'une opposition au tramway, mais parce qu'ils étaient d'accord, là. La population du Québec, démocratiquement, s'est exprimée, et on va voir ce qui va se passer lors de la prochaine élection, là, mais pour l'instant, il n'y a pas... Oui, les sondages nous disent, là, qu'il y a un... 36 % des gens qui l'appuient, mais, dans les faits, l'administration municipale est légitime d'aller de l'avant avec ce projet-là.

M. Leduc : Je veux rappeler aussi qu'on a voté une résolution unanime, là, pas plus tard que la semaine dernière, en appui au tramway, donc là-dessus la classe politique est supposée être très forte.

Et un dernier commentaire peut-être sur le tramway. On n'en parle pas assez, mais la CAQ, là, a quand même une grosse part de responsabilité, là, dans l'imbroglio actuel. Son chassé-croisé, là, sur le dossier depuis des années n'a certainement pas aidé la situation en matière de clarification de l'avenir, de la stabilité, puis est-ce que les promoteurs sont confiants que ça va se faire ou pas? Donc, s'il y a quelqu'un à regarder puis à blâmer, dans ce dossier-là, c'est certainement la CAQ.

Journaliste : Qu'est-ce que vous retenez avec la baisse des appuis à la CAQ dans le sondage et l'insatisfaction aussi qui grandit envers M. Legault?

M. Leduc : Bien, encore une fois, sur les... je vais vous laisser faire les analyses. Nous, on se concentre sur le coût de la vie, on trouve que le gouvernement n'est pas à la hauteur de la situation. Sur le dossier du logement, il n'est pas à la hauteur de la situation. On fait plein de propositions, mon collègue Andres en fait en ce moment. Vous avez vu, au salon bleu, on parle beaucoup de transport collectif aussi... dans la vraie vie, les Québécois sentent que son gouvernement n'est pas présent, c'est sûr que ça peut avoir un effet, là.

Journaliste : Le gouvernement va déposer son plan de migration ce matin. Qu'est-ce que vous pensez de la possibilité d'exiger une connaissance du français pour les immigrants temporaires?

M. Fontecilla : Moi, je suis tout... on est tout à fait d'accord d'augmenter les exigences de connaissance du français pour être admis au Québec, là, mais dans le cas des travailleurs et travailleuses temporaires, et c'est la grande majorité des immigrants qui arrivent ici au Québec, il faut que le gouvernement du Québec leur donne les moyens d'apprendre le français pour pouvoir passer ces tests après trois ans. Ce n'est pas vrai qu'un travailleur agricole qui travaille six jours sur sept, qui travaille dans les 12 à 15 heures par jour, là, aurait le temps d'apprendre le français, et ensuite passer un test, et l'échouer, et se faire mettre à la porte, ça, c'est une injustice, je considère.

Journaliste : Mais si les travailleurs agricoles sont exclus? Parce que les travailleurs agricoles, ils viennent tout le temps...

M. Fontecilla : Mais c'est un exemple, mais c'est un exemple qui...

Journaliste : Pour le français, il y a des écoles qui ont été mises en place, là, des écoles de francisation.

M. Fontecilla : Tout à fait, mais il faut que ces cours de français soient adaptés à la réalité des gens-là. Souvent, c'est des travailleurs immigrants qui travaillent 50 heures... beaucoup d'heures pendant la semaine. Et c'est beaucoup plus dans des milieux qui sont des milieux de travail qui sont souvent anglicisés. C'est très difficile d'apprendre le français, de sortir du travail à 7 heures du soir, là, aller deux ou trois fois par semaine, avec une famille en plus, là, aller se faire franciser, là. Donc, nous, notre proposition, c'est que le gouvernement doit aller vers la francisation dans les milieux de travail, là.

Journaliste : In English, Mr. Leduc, about the poll that just came out, I understand that you want us to make our own analysis, but it must hurt in a sense to see that your... Gabriel Nadeau-Dubois lost three points in just a few months and there is a race going on at Québec solidaire that is suppose to spark and thrust, so does it hurt to see those numbers?

M. Leduc : I'm not demotivated this morning by this, I'm not in lack of energy, I'm not in lack of «purposeness» in my work being here and I'm pretty convinced that's the same for my colleagues at the caucus and the same for all the members who's actively involved in Québec solidaire either in the local associations or in the race to succeed to Manon Massé. Polls come in, polls come out. Sometimes we like them, sometimes we dislike them. We need to focus on the work on the ground. This is why we're doing this «tournée», this tour of a lot of regions actually. We're receiving good feedbacks from members and people we are visiting. We want to make an analysis of what the people in different regions want from Québec solidaire, what they see, what they are critical of Québec solidaire, and we'll need to continue our work on that.

Journaliste : It's just because Mr. Legault was challenging Mr. Nadeau-Dubois a lot a year ago, and now it's gone.

M. Leduc : I'm not responsible for M. Legault's strategy, he does what he wants. We have our own strategy, it's to talk about cost of living, which is raising, about the housing crisis, and we think it's the good way to go.

Journaliste : On immigration, what are you hoping to see the province announce today? We're expecting an immigration announcement. In terms of protection of the French language, what do you think needs to happen?

M. Fontecilla : We agree with the decision to ask a test for immigrants after three years, but we think the Québec Government have to put the measures to allow immigrants to... temporary immigrants to learn French. We cannot ask to speak English to these immigrants without allow the means to immigrants to learn French.

Journaliste : When it comes to thresholds, immigration thresholds, what do you think the Government should be doing at this point in terms of numbers?

M. Leduc : What's «threshold»?

Journaliste : Threshold is «seuil».

M. Fontecilla : Un seuil.

M. Leduc : Ah!

M. Fontecilla : The threshold... We have done a proposition about threshold, but the... and we will see what the Government will announce this morning and we will «réagir»...

Des voix : React.

M. Fontecilla : ...we will react after this issue.

Journaliste : Mr. Leduc... about public transit in Montréal, right now the metropolitan cities don't know where they stand as to how they can budget for this upcoming November 15th budget... What do you think of this strategy that Mme Guilbault is taking when it comes to releasing the funds?

M. Leduc : I think she's not scared enough about what's about to come. The perspective of reducing the services to stop services during the night, it will be a dramatic effect on the economy of Montréal and other regions as well. When people are going to go... We're already preoccupied about the health of the downtown Montréal. How do you think it's going to happen… What do you think is going to happen if you close the subway at 11:00 o'clock? The nightlife is going to just approximately shut down. We are pretty sure there's not enough taxis to bring back all those people from different bars, restaurants and shows to their homes. What's going to happen to the nurse who is doing a late shift, sometimes mandatory, how she's going to come back to their neighborhood? I don't think she realizes the danger we face if we don't support the local transit societies better than we do now.

Journaliste : Have you heard from anyone in your local riding about what this could do to them?

M. Leduc : Clearly. My riding in Montréal is in Hochelaga-Maisonneuve, where are lot of subways, I think we have five or six stations. Of course, it's used very much. People are afraid that they won't be able to continue the life they have, to fulfill their commitment at work, in their neighborhood, sometimes to go help a friend, go help a member of the family if there's a «proche aidant», I don't know how... in English, «un proche aidant»...

Des voix : Caretaker.

M. Leduc : ...caretaker, if you are a caretaker, how it's going to go to see your mother, your father. So, there's very, very serious issues, and I don't see Mme Guilbault taking them seriously enough.

Une voix : Merci.

M. Leduc : Merci à vous. Bonne journée.

M. Fontecilla : Merci.

(Fin à 8 h 44)