43e législature | 2e session

Transcription

Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Le jeudi 8 mai 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante et une minutes)

Mme Ghazal : Bonjour. Donc, heureuse de vous retrouver avec mon collègue Vincent. Hier, j'ai déposé un projet de loi pour rendre la contraception gratuite. Tout le monde est d'accord avec ça : les médecins, sages-femmes, les professionnels de la santé. C'est une bonne avancée, une importante avancée pour les droits des femmes si on rendait la contraception gratuite. C'est aussi une mesure de prévention. On parle rarement de prévention en santé. C'est une mesure de santé publique. Et ça permet aussi de faire des économies pour l'État québécois et aussi pour les femmes, parce qu'on sait, malheureusement, pendant de très nombreuses années, c'est surtout sur les femmes que repose tout le poids de la charge mentale de la contraception.

J'ai eu l'occasion d'en parler à deux reprises avec le premier ministre. J'ai senti une ouverture de sa part. Il s'était engagé à en parler avec le ministre Christian Dubé. Je pense qu'il avait d'autres choses à discuter avec lui, malheureusement, que la contraception. Mais je vais revenir à la charge.

François Legault, en ce moment, tout va mal, hein, on voit comment il gère l'argent public : gaspillages, fiasco SAAQclic, Northvolt, pas capable de livrer un hôpital qui tombe en ruine. Ça va très mal. Quel héritage il va laisser pour le Québec en ce moment? Il y a... Voilà ici une occasion pour lui de laisser un legs positif pour l'égalité entre les femmes et les hommes, pour toute la société, parce que la contraception, c'est... ça concerne aussi toute la société. Donc, j'espère qu'il va accepter pour qu'il y ait un bilan positif au bilan de la CAQ face à tous les fiascos qui ont lieu en ce moment.

Je vais laisser Vincent parler, justement, d'un problème, d'un fiasco de la CAQ, celui de HMR, qui ne voit pas le jour.

M. Marissal : Oui. Merci. Merci, Ruba. Merci ce matin d'être là. Hier, ce qu'on a eu, c'est une autre intention, une autre promesse. Et, moi, comme je me suis fait berner au moins deux fois par ce ministre, vous comprendrez qu'il me demande un acte de foi que je ne suis pas capable de lui donner, parce que ma foi vacille sérieusement envers ce gouvernement-là. Je n'ai jamais vu un gouvernement annoncer un tel projet d'une telle ampleur. Je vous rappelle que HMR, c'est le projet d'infrastructures hospitalières le plus important de l'histoire du Québec. Je n'ai jamais vu un gouvernement aussi brouillon débarquer en catastrophe, bricoler un financement pour un stationnement, pas être capable d'arriver avec un budget fermé. Et ce n'est pas comme ça que ce gouvernement fonctionne. Les projets qui ont été annoncés et qui ont cours ou qui ont été livrés, retournez voir, je suis allé refaire hier le tour des projets, que ce soit le CHU de Québec, que ce soit l'Hôtel-Dieu de Lévis, que ce soit les salles d'opération de Santa Cabrini, que ce soit l'hôpital de Vaudreuil, retournez voir, il y a toujours trois choses : il y a un plan, c'est-à-dire une maquette, il y a un échéancier ferme, mais surtout il y a un montant. Il y a toujours un montant ferme, fermé, qui est une base sur laquelle on va travailler. Là, on travaille sur du vent, sur une intention, sur un acte de foi d'un ministre qui n'a pas été capable de le livrer, d'une annonce qui a été faite au terme d'une autre crise au sein de la CAQ. Le ministre a réussi à aller arracher ça, c'est-à-dire un stationnement, mais il n'y a pas ce fameux montant. Puis le ministre nous dit : Oui, oui, mais ça va être là, là, les années subséquentes. Il faut que je croie ça? Il faut qu'on croie, nous, aveuglément? Il ne sera plus là, le ministre. Je ne serais même pas surpris qu'il ne soit pas là en septembre prochain. Je suis même un peu surpris qu'il soit encore ici. Puis il est encore ici parce qu'il a réussi à aller arracher une intention du gouvernement.

Mais le résultat des courses, là, après ce psychodrame, là, c'est qu'on a une vague promesse d'un stationnement. C'est tout ce qu'on a pour le moment. Puis je peux vous dire que j'ai refait le tour de mes contacts, hier, à HMR puis dans l'est de Montréal, puis il n'y a personne qui se réjouit, il n'y a personne qui boit le Kool-Aid du gouvernement en ce moment.

Journaliste : Mais M. Tanguay, tantôt, a dit que ce seraient les libéraux qui allaient faire finalement HMR. Est-ce que vous aviez plus confiance aux libéraux?

M. Marissal : M. Tanguay fait ce qu'on appelle en anglais du «wishful thinking». Il a le droit. Il a le droit. Il faut être optimiste en politique. Ce que je sais, c'est que les libéraux ont été au pouvoir pas mal longtemps puis qu'ils ne l'ont pas livré, HMR, pas plus que les caquistes. Et ils n'ont pas livré la ligne bleue non plus, les libéraux. Ils l'ont annoncé combien de dizaines de fois? Puis savez-vous pourquoi on zigonne avec la ligne bleue depuis 40 ans? Parce que ça n'a toujours été qu'une intention. Moi, je souffre du syndrome de la ligne bleue et je pense qu'on est en train de se faire passer une ligne bleue avec HMR.

Journaliste : Sur les médecins, le projet de loi qu'on attend aujourd'hui, est-ce que vous voyez peut-être un potentiel de blocage avec ce projet de loi là? C'est quoi... Qu'est-ce que vous pensez de la proposition?

M. Marissal : Bien, d'abord, le projet de loi, je ne l'ai pas lu, je vais attendre de le lire dans le détail.

Journaliste : ...

M. Marissal : Sur l'intention d'avoir plus d'efficacité puis une meilleure cohésion avec les médecins, personne ne va être contre ça. J'ai moi-même participé avec des projets... à des projets de loi avec ce ministre, notamment sur la prise en charge d'équipes multidisciplinaires. C'est quelque chose que nous on prend depuis tout le temps. On n'a pas toujours besoin d'un médecin. D'accord. Mais ça, ça a été mis un peu de côté par la CAQ. Et là on revient avec une fronde contre les médecins. Ça revient aux trois mois, là. M. Legault, là, il a une fixation, là, depuis qu'il était ministre de la Santé, il a une fixation contre les médecins. Il veut absolument se pogner avec les médecins. Moi, je pense que c'est contre-productif. Je pense qu'on ne négocie pas sur la place publique. Je pense que ça fait surtout une belle diversion parce qu'ils ont eu une très, très mauvaise semaine. Je dirais qu'ils ont une très, très mauvaise session. Alors, on nous dépose ça, ce projet de loi là. Est-ce qu'ils vont le passer en... en vitesse? Est-ce qu'ils vont même essayer de nous le bâillonner? Est-ce que M. Dubé est pressé à ce point-là d'en finir avec ce dossier-là? On verra. Moi, je ne contrôle pas l'agenda législatif de la CAQ. Mais sur l'intention, d'accord, oui, mais on ne fera pas ça en catastrophe non plus.

Journaliste : ...que les médecins en font assez par rapport à ce qu'on leur donne comme rémunération?

M. Marissal : Bien, il y a une très mauvaise entente entre ce gouvernement-là et les médecins, que ce soit les spécialistes ou les omni, puis ça, ça n'aide pas. Puis les frondes du premier ministre, là, qui roule les mécaniques, ici, là, en disant : Là, ça va brasser, puis tout ça. Ça n'aide pas non plus dans les négociations. Puis ça ne fait rien pour la population. Ça ne donne pas un médecin de plus, ça ne donne pas une plage horaire de plus. C'est de la politique. C'est un paravent, c'est un écran de fumée, là, pour montrer, là, que ce gouvernement-là est aux commandes. Ils ne sont même pas capables de livrer un stationnement, ils ne sont pas aux commandes pantoute.

Journaliste : Est-ce que vous savez si les médecins en prennent suffisamment en charge, des patients? C'est un peu ça, dans le fond, eux autres veulent rendre ça accessible.

Journaliste : Est-ce que les Québécois en ont pour leur argent?

Journaliste : Ils en ont-tu pour leur argent?

M. Marissal : Là, vous venez de dire : Est-ce que les médecins en prennent suffisamment? Moi, je vous dis que ce n'est pas toujours un médecin que ça prend. Est-ce que ça prend une réorganisation? Oui. Puis je pensais qu'on avait commencé à travailler là-dessus puis on était d'accord là-dessus. On ne fait pas juste se chicaner, là, avec Christian Dubé, des fois on est d'accord sur certaines affaires. Ça marche, ça, cette affaire-là. Pourquoi est-ce que la CAQ, tout d'un coup, a mis ça de côté puis on n'est pas capable de livrer là-dessus? Après ça, c'est une question d'organisation de travail. Ce que je sais, c'est qu'il y en manque, des omnis, au Québec. Il en manque probablement un millier. Alors, on ne fera pas de miracle non plus. Puis regardez la courbe d'âge des médecins au Québec. En ce moment-là, il y en a 20 % qui vont prendre leur retraite dans les cinq prochaines années. Ça ne s'améliorera pas, là.

Journaliste : Puis... Bien, il semble aussi que le rapport d'experts qui a été commandé, qu'il va en sens contraire, finalement, de ce qui va être déposé dans le projet de loi, là, donc.

M. Marissal : Bien, ce n'est pas la première fois, que la CAQ commande des rapports qui finissent sur une tablette ou dans la déchiqueteuse puis ils font des rapports pour gagner du temps. Le rapport ne dit pas ce qu'ils veulent, ils font autre chose. C'est assez classique.

Journaliste : Qu'il soit, disons, public, ce rapport...

M. Marissal : Bien, j'espère, puis j'espère même qu'on va pouvoir en discuter en profondeur pendant l'étude du projet de loi. Profitons-en.

Journaliste : Ça doit vous agacer, que le premier ministre de l'Ontario propose que le Québec fasse passer un pipeline.

Mme Ghazal : Ah! Lisez sur mes lèvres :«Not over on my bed body»... Comment on dit ça? Excusez-moi, j'allais...

Journaliste : ...

Mme Ghazal : «Over my dead body». Je l'ai manqué, c'est... je ne sais pas en français. Il ne faut pas que ça passe ici, au Québec. On est totalement contre ça. En fait, c'est une position d'être contre, là, au Québec, c'est une position pragmatique. Parce que les pipelines, ce n'est bien sûr pas bon pour l'environnement, ce n'est pas bon pour la crise climatique, parce que ça continue à exister encore, la crise climatique, malgré tout ce qui se passe avec Trump, ce n'est pas bon non plus économiquement, ça ne crée pas d'emplois au Québec, donc faire venir du pétrole sale ici, saccager notre environnement, ne pas créer d'emplois, juste parce que Doug Ford le demande puis parce que Trump arrive avec sa menace tarifaire, ce n'est pas une solution. Donc, j'espère que François Legault ne va pas être ouvert à ça. Lui, il nous dit qu'il n'a pas de projet, il ne faut pas être dogmatique, mais il n'y a même pas d'acceptabilité sociale non plus. Il y en a eu, des projets de pipeline, avant puis on a fermé la porte. Ça va être la même chose pour le prochain projet s'il y en a.

Journaliste : Au-delà de ça, c'est quand même le premier ministre de l'Ontario, Danielle Smith veut que ça passe à la... Tu sais, je veux dire, il commence à avoir visiblement de la pression, là, des autres, des autres premiers ministres des autres provinces. Vous ne pensez pas qu'à un moment donné cette pression-là pourrait être...

Mme Ghazal : Bien, c'est... Le Canada est un État pétrolier, pas le Québec. Puis, on ne peut pas compter sur Doug Ford ni sur Danielle Smith et non plus sur Mark Carney pour défendre les intérêts du Québec, il faut compter sur François Legault. Donc, c'est à lui de dire : Bien, on ne va pas, pour faire plaisir ou pour les... faire sortir le pétrole sale, par exemple, de l'Alberta puis pour l'économie du reste du Canada, nous, saccager notre environnement. On ne gagne pas avec les pipelines au Québec. Puis ça crée aussi des problèmes sociaux. On l'a vu avec GNL Québec, tout ce que ça a créé comme psychodrame au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Les gens ne sont pas d'accord avec ça, il y en a qui sont d'accord, ça crée des chicanes. On n'a pas besoin de pipelines au Québec. Puis il faut que François Legault soit ferme, il faut qu'ici, au Québec, on soit ferme sur cette question-là. Puis, s'il y a un projet qui va venir, bien, il n'y aura pas d'acceptabilité sociale, puis on va... On les a gagnées, les batailles, dans le passé, bien, on va continuer à les gagner aujourd'hui.

Journaliste : Êtes-vous déçu de M. Ford? Vous l'aimiez bien.

Mme Ghazal : Moi, je parlais de son ton. Je parlais de son ton, sa façon qu'il était face... son ton pour défendre les intérêts de l'Ontario. Lui, il se lève pour défendre les intérêts de sa province, c'est ce qu'il a fait. François Legault, ça dépend, des fois il est mou, c'est-à-dire qu'il dit qu'il veut défendre les intérêts du Québec, mais après ça, tout d'un coup, à cause des tarifs de Trump, il décide de tout mettre de côté, les consensus qu'on a au Québec, notamment sur les pipelines, sur l'environnement, sur l'industrie de la défense. Il va à l'encontre des valeurs du Québec à cause de cette crise-là, alors que Doug Ford, lui, dans sa logique à lui, bien, il reste ferme et cohérent sur ses positions.

Journaliste : Mais vous parlez des valeurs, mais avez-vous une inquiétude? Tu sais, il y a des sondages d'opinion qui montrent que, bien, même au Québec, avec Trump puis le désir d'indépendance par rapport aux États-Unis, quand on sonde des projets comme GNL Québec, bien, soudainement il y a plus de Québécois qui sont favorables. Est-ce que vous avez une inquiétude que des Québécois, disons, oublient... oublient ça par crainte de Trump?

Mme Ghazal : Bien, face au chaos créé par Trump, puis aux turbulences économiques, puis au fait que les gens ont peur de perdre leur emploi, c'est normal que les gens aient cette crainte-là. Tu sais, on la sent, on l'entend. Maintenant, les gouvernements, il faut qu'ils agissent, et j'invite M. Legault d'agir en gouvernement responsable et à faire les choix qui sont bons pour le long terme, pas juste face à Trump qui va rester quelques années, il crée le chaos, c'est horrible. Il faut répondre à ça puis à cette peur-là en ayant... en favorisant l'économie locale, l'achat local. Arrêter de dépendre, par exemple, sur nos projets informatiques avec des entreprises américaines. Donc, il y a des solutions qui doivent être trouvées par François Legault, puis nous, on en propose à Québec solidaire, pour rassurer les Québécois face à leur avenir économique, et non pas en mettant de côté toutes nos valeurs pacifistes, environnementales à cause de peur de Trump. Il faut agir comme gouvernement responsable, et c'est ce que j'appelle François Legault à faire.

M. Marissal : Au lieu de construire des pipelines, on pourrait construire des hôpitaux.

Mme Ghazal : Par exemple, construire un hôpital, ça crée de l'emploi.

M. Marissal : Avec un vrai plan. Avec un vrai plan, on ferait travailler notre monde, on ferait...

17933        Mme Ghazal : Oui.

17867        M. Marissal : On utiliserait notre bois, notre aluminium et on servirait notre monde, surtout. C'est ce que j'appelle le gouvernement à faire.

Mme Ghazal : Absolument, là.

M. Marissal : Oui.

Journaliste : If I can jump in English?

M. Marissal : Sure.

Journaliste : Mr. Marissal, I would like to know what you think about Christian Dubé's bill with those indicators of performance.

M. Marissal : Yeah.

Journaliste : If that was the recipe. How come the Québec government would have not put it into action earlier than that? Other countries have tried it.

M. Marissal : Yeah. It's an old fixation from François Legault these... these indicators. He tried out when he was minister of Education 25 years ago. He tried out when he was Health minister 25 years ago. It's basically a business case for him to run the health sector like a business. And, as you said, if it... if it was to be going to work, I mean, why is it not in place already? We started in Québec to... to treat patient differently. I mean, you don't always need a doctor. Sometimes, a nurse will do it. Sometimes, the pharmacist will do it. The CAQ started that and then moved away from that. I don't know why. Basically, the bill... I have not read the bill on it.

Journaliste : So. Is the bill just putting anger, more anger towards federations as starting a new war?

M. Marissal : Yeah, well that's an old habit of François Legault as well. You know, every three months, he starts a new war with... with physicians in Québec, and it's counterproductive. In my view, it's counterproductive, and it does nothing for the patients. So, I will read the bill. I start with reading the bill this morning. And nobody is against efficiency, nobody is against efficiency, but why does this government always start a new war with physicians? It's counterproductive, and you don't negotiate in public. So, try to negotiate and find a new agreement with doctors, not by declaration like yesterday in François Legault saying, «ça va brasser». Well, it does nothing for the patients.

Journaliste : Is it that what the Legault's government is trying to do with physicians... doctors then what the Liberal Party has been able to do in the past?

M. Marissal : Well, I will not celebrate get Gaétan Barrette's reform. I will not do this obviously. The fact is today I'm dealing with the CAQ's Government. So, I will read this bill. I will work with the government if we are able to achieve more efficiency. That's the deal, that's the goal. But, at the end of the day, you have to negotiate in good faith, and the Prime Minister is doing just the opposite.

Journaliste : Do you think Mr. Legault is tempted on pipelines, on the... You know, Mr. Ford is saying that there should be a pipeline across Canada, and it should run through Québec.

Mme Ghazal : There's no social acceptability for that. Just remember what's happened with GNL Québec. And also that Canada is a petroleum state, which is not the case for Québec, and if there's pipeline for Québec, it's only be a bad news for our environment. It will destruct our environment, and it's bad for the environment, and it's not a good project economically. It's important for Mr. Legault to be firm on that. It's a pragmatic way to think that we should be against the pipelines in Québec. We don't need that for our economy. In the face of Trump and all that problems for our economy, there's a lot of things that can be done to make the economy work here. For example, have a hospital at HMR, at Hôpital Maisonneuve-Rosemont to be constructed, this is good for us, for our economy, to buy locally also. It's important to do good things for our local economy to be more... less dependent of the United States. And the pipeline is not a solution against Trump.

Journaliste : Merci.

M. Marissal : Merci.

Mme Ghazal : Merci.

(Fin à 8 h 59)