(Huit heures quarante et une minutes)
Mme Ghazal : Bonjour. Donc,
heureuse de vous retrouver avec mon collègue Vincent. Hier, j'ai déposé un
projet de loi pour rendre la contraception gratuite. Tout le monde est d'accord
avec ça : les médecins, sages-femmes, les professionnels de la santé.
C'est une bonne avancée, une importante avancée pour les droits des femmes si
on rendait la contraception gratuite. C'est aussi une mesure de prévention. On
parle rarement de prévention en santé. C'est une mesure de santé publique. Et
ça permet aussi de faire des économies pour l'État québécois et aussi pour les
femmes, parce qu'on sait, malheureusement, pendant de très nombreuses années,
c'est surtout sur les femmes que repose tout le poids de la charge mentale de
la contraception.
J'ai eu l'occasion d'en parler à deux
reprises avec le premier ministre. J'ai senti une ouverture de sa part. Il
s'était engagé à en parler avec le ministre Christian Dubé. Je pense qu'il
avait d'autres choses à discuter avec lui, malheureusement, que la
contraception. Mais je vais revenir à la charge.
François Legault, en ce moment, tout va
mal, hein, on voit comment il gère l'argent public : gaspillages, fiasco
SAAQclic, Northvolt, pas capable de livrer un hôpital qui tombe en ruine. Ça va
très mal. Quel héritage il va laisser pour le Québec en ce moment? Il y a...
Voilà ici une occasion pour lui de laisser un legs positif pour l'égalité entre
les femmes et les hommes, pour toute la société, parce que la contraception,
c'est... ça concerne aussi toute la société. Donc, j'espère qu'il va accepter
pour qu'il y ait un bilan positif au bilan de la CAQ face à tous les fiascos
qui ont lieu en ce moment.
Je vais laisser Vincent parler, justement,
d'un problème, d'un fiasco de la CAQ, celui de HMR, qui ne voit pas le jour.
M. Marissal : Oui. Merci.
Merci, Ruba. Merci ce matin d'être là. Hier, ce qu'on a eu, c'est une autre
intention, une autre promesse. Et, moi, comme je me suis fait berner au moins
deux fois par ce ministre, vous comprendrez qu'il me demande un acte de foi que
je ne suis pas capable de lui donner, parce que ma foi vacille sérieusement
envers ce gouvernement-là. Je n'ai jamais vu un gouvernement annoncer un tel
projet d'une telle ampleur. Je vous rappelle que HMR, c'est le projet d'infrastructures
hospitalières le plus important de l'histoire du Québec. Je n'ai jamais vu un
gouvernement aussi brouillon débarquer en catastrophe, bricoler un financement
pour un stationnement, pas être capable d'arriver avec un budget fermé. Et ce n'est
pas comme ça que ce gouvernement fonctionne. Les projets qui ont été annoncés
et qui ont cours ou qui ont été livrés, retournez voir, je suis allé refaire
hier le tour des projets, que ce soit le CHU de Québec, que ce soit l'Hôtel-Dieu
de Lévis, que ce soit les salles d'opération de Santa Cabrini, que ce soit l'hôpital
de Vaudreuil, retournez voir, il y a toujours trois choses : il y a un
plan, c'est-à-dire une maquette, il y a un échéancier ferme, mais surtout il y
a un montant. Il y a toujours un montant ferme, fermé, qui est une base sur
laquelle on va travailler. Là, on travaille sur du vent, sur une intention, sur
un acte de foi d'un ministre qui n'a pas été capable de le livrer, d'une
annonce qui a été faite au terme d'une autre crise au sein de la CAQ. Le
ministre a réussi à aller arracher ça, c'est-à-dire un stationnement, mais il n'y
a pas ce fameux montant. Puis le ministre nous dit : Oui, oui, mais ça va
être là, là, les années subséquentes. Il faut que je croie ça? Il faut qu'on croie,
nous, aveuglément? Il ne sera plus là, le ministre. Je ne serais même pas
surpris qu'il ne soit pas là en septembre prochain. Je suis même un peu surpris
qu'il soit encore ici. Puis il est encore ici parce qu'il a réussi à aller arracher
une intention du gouvernement.
Mais le résultat des courses, là, après ce
psychodrame, là, c'est qu'on a une vague promesse d'un stationnement. C'est
tout ce qu'on a pour le moment. Puis je peux vous dire que j'ai refait le tour
de mes contacts, hier, à HMR puis dans l'est de Montréal, puis il n'y a
personne qui se réjouit, il n'y a personne qui boit le Kool-Aid du gouvernement
en ce moment.
Journaliste : Mais M. Tanguay,
tantôt, a dit que ce seraient les libéraux qui allaient faire finalement HMR.
Est-ce que vous aviez plus confiance aux libéraux?
M. Marissal : M. Tanguay
fait ce qu'on appelle en anglais du «wishful thinking». Il a le droit. Il a le
droit. Il faut être optimiste en politique. Ce que je sais, c'est que les
libéraux ont été au pouvoir pas mal longtemps puis qu'ils ne l'ont pas livré,
HMR, pas plus que les caquistes. Et ils n'ont pas livré la ligne bleue non plus,
les libéraux. Ils l'ont annoncé combien de dizaines de fois? Puis savez-vous
pourquoi on zigonne avec la ligne bleue depuis 40 ans? Parce que ça n'a
toujours été qu'une intention. Moi, je souffre du syndrome de la ligne bleue et
je pense qu'on est en train de se faire passer une ligne bleue avec HMR.
Journaliste : Sur les
médecins, le projet de loi qu'on attend aujourd'hui, est-ce que vous voyez peut-être
un potentiel de blocage avec ce projet de loi là? C'est quoi... Qu'est-ce que
vous pensez de la proposition?
M. Marissal : Bien, d'abord,
le projet de loi, je ne l'ai pas lu, je vais attendre de le lire dans le détail.
Journaliste
: ...
M. Marissal : Sur l'intention
d'avoir plus d'efficacité puis une meilleure cohésion avec les médecins, personne
ne va être contre ça. J'ai moi-même participé avec des projets... à des projets
de loi avec ce ministre, notamment sur la prise en charge d'équipes
multidisciplinaires. C'est quelque chose que nous on prend depuis tout le
temps. On n'a pas toujours besoin d'un médecin. D'accord. Mais ça, ça a été mis
un peu de côté par la CAQ. Et là on revient avec une fronde contre les
médecins. Ça revient aux trois mois, là. M. Legault, là, il a une
fixation, là, depuis qu'il était ministre de la Santé, il a une fixation contre
les médecins. Il veut absolument se pogner avec les médecins. Moi, je pense que
c'est contre-productif. Je pense qu'on ne négocie pas sur la place publique. Je
pense que ça fait surtout une belle diversion parce qu'ils ont eu une très, très
mauvaise semaine. Je dirais qu'ils ont une très, très mauvaise session. Alors,
on nous dépose ça, ce projet de loi là. Est-ce qu'ils vont le passer en... en
vitesse? Est-ce qu'ils vont même essayer de nous le bâillonner? Est-ce que M. Dubé
est pressé à ce point-là d'en finir avec ce dossier-là? On verra. Moi, je ne
contrôle pas l'agenda législatif de la CAQ. Mais sur l'intention, d'accord,
oui, mais on ne fera pas ça en catastrophe non plus.
Journaliste : ...que les
médecins en font assez par rapport à ce qu'on leur donne comme rémunération?
M. Marissal : Bien, il y a
une très mauvaise entente entre ce gouvernement-là et les médecins, que ce soit
les spécialistes ou les omni, puis ça, ça n'aide pas. Puis les frondes du
premier ministre, là, qui roule les mécaniques, ici, là, en disant : Là, ça
va brasser, puis tout ça. Ça n'aide pas non plus dans les négociations. Puis ça
ne fait rien pour la population. Ça ne donne pas un médecin de plus, ça ne donne
pas une plage horaire de plus. C'est de la politique. C'est un paravent, c'est
un écran de fumée, là, pour montrer, là, que ce gouvernement-là est aux
commandes. Ils ne sont même pas capables de livrer un stationnement, ils ne
sont pas aux commandes pantoute.
Journaliste : Est-ce que vous
savez si les médecins en prennent suffisamment en charge, des patients? C'est
un peu ça, dans le fond, eux autres veulent rendre ça accessible.
Journaliste : Est-ce que les
Québécois en ont pour leur argent?
Journaliste : Ils en ont-tu
pour leur argent?
M. Marissal : Là, vous venez
de dire : Est-ce que les médecins en prennent suffisamment? Moi, je vous
dis que ce n'est pas toujours un médecin que ça prend. Est-ce que ça prend une
réorganisation? Oui. Puis je pensais qu'on avait commencé à travailler
là-dessus puis on était d'accord là-dessus. On ne fait pas juste se chicaner,
là, avec Christian Dubé, des fois on est d'accord sur certaines affaires. Ça
marche, ça, cette affaire-là. Pourquoi est-ce que la CAQ, tout d'un coup, a mis
ça de côté puis on n'est pas capable de livrer là-dessus? Après ça, c'est une
question d'organisation de travail. Ce que je sais, c'est qu'il y en manque,
des omnis, au Québec. Il en manque probablement un millier. Alors, on ne fera
pas de miracle non plus. Puis regardez la courbe d'âge des médecins au Québec.
En ce moment-là, il y en a 20 % qui vont prendre leur retraite dans les
cinq prochaines années. Ça ne s'améliorera pas, là.
Journaliste : Puis... Bien,
il semble aussi que le rapport d'experts qui a été commandé, qu'il va en sens
contraire, finalement, de ce qui va être déposé dans le projet de loi, là,
donc.
M. Marissal : Bien, ce n'est
pas la première fois, que la CAQ commande des rapports qui finissent sur une
tablette ou dans la déchiqueteuse puis ils font des rapports pour gagner du
temps. Le rapport ne dit pas ce qu'ils veulent, ils font autre chose. C'est
assez classique.
Journaliste : Qu'il soit,
disons, public, ce rapport...
M. Marissal : Bien, j'espère,
puis j'espère même qu'on va pouvoir en discuter en profondeur pendant l'étude
du projet de loi. Profitons-en.
Journaliste : Ça doit vous
agacer, que le premier ministre de l'Ontario propose que le Québec fasse passer
un pipeline.
Mme Ghazal :
Ah! Lisez sur mes lèvres :«Not
over on my bed body»... Comment on dit ça? Excusez-moi, j'allais...
Journaliste : ...
Mme Ghazal : «Over my dead
body». Je l'ai manqué, c'est... je ne sais pas en français. Il ne faut pas que
ça passe ici, au Québec. On est totalement contre ça. En fait, c'est une
position d'être contre, là, au Québec, c'est une position pragmatique. Parce
que les pipelines, ce n'est bien sûr pas bon pour l'environnement, ce n'est pas
bon pour la crise climatique, parce que ça continue à exister encore, la crise
climatique, malgré tout ce qui se passe avec Trump, ce n'est pas bon non plus économiquement,
ça ne crée pas d'emplois au Québec, donc faire venir du pétrole sale ici,
saccager notre environnement, ne pas créer d'emplois, juste parce que Doug Ford
le demande puis parce que Trump arrive avec sa menace tarifaire, ce n'est pas
une solution. Donc, j'espère que François Legault ne va pas être ouvert à ça.
Lui, il nous dit qu'il n'a pas de projet, il ne faut pas être dogmatique, mais
il n'y a même pas d'acceptabilité sociale non plus. Il y en a eu, des projets
de pipeline, avant puis on a fermé la porte. Ça va être la même chose pour le
prochain projet s'il y en a.
Journaliste : Au-delà de ça,
c'est quand même le premier ministre de l'Ontario, Danielle Smith veut que ça
passe à la... Tu sais, je veux dire, il commence à avoir visiblement de la
pression, là, des autres, des autres premiers ministres des autres provinces.
Vous ne pensez pas qu'à un moment donné cette pression-là pourrait être...
Mme Ghazal : Bien, c'est...
Le Canada est un État pétrolier, pas le Québec. Puis, on ne peut pas compter
sur Doug Ford ni sur Danielle Smith et non plus sur Mark Carney pour défendre
les intérêts du Québec, il faut compter sur François Legault. Donc, c'est à lui
de dire : Bien, on ne va pas, pour faire plaisir ou pour les... faire
sortir le pétrole sale, par exemple, de l'Alberta puis pour l'économie du reste
du Canada, nous, saccager notre environnement. On ne gagne pas avec les
pipelines au Québec. Puis ça crée aussi des problèmes sociaux. On l'a vu avec
GNL Québec, tout ce que ça a créé comme psychodrame au Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Les gens ne sont pas d'accord avec ça, il y en a qui sont d'accord, ça crée des
chicanes. On n'a pas besoin de pipelines au Québec. Puis il faut que François
Legault soit ferme, il faut qu'ici, au Québec, on soit ferme sur cette
question-là. Puis, s'il y a un projet qui va venir, bien, il n'y aura pas
d'acceptabilité sociale, puis on va... On les a gagnées, les batailles, dans le
passé, bien, on va continuer à les gagner aujourd'hui.
Journaliste : Êtes-vous déçu
de M. Ford? Vous l'aimiez bien.
Mme Ghazal : Moi, je parlais
de son ton. Je parlais de son ton, sa façon qu'il était face... son ton pour
défendre les intérêts de l'Ontario. Lui, il se lève pour défendre les intérêts
de sa province, c'est ce qu'il a fait. François Legault, ça dépend, des fois il
est mou, c'est-à-dire qu'il dit qu'il veut défendre les intérêts du Québec,
mais après ça, tout d'un coup, à cause des tarifs de Trump, il décide de tout
mettre de côté, les consensus qu'on a au Québec, notamment sur les pipelines,
sur l'environnement, sur l'industrie de la défense. Il va à l'encontre des
valeurs du Québec à cause de cette crise-là, alors que Doug Ford, lui, dans sa
logique à lui, bien, il reste ferme et cohérent sur ses positions.
Journaliste : Mais vous
parlez des valeurs, mais avez-vous une inquiétude? Tu sais, il y a des sondages
d'opinion qui montrent que, bien, même au Québec, avec Trump puis le désir
d'indépendance par rapport aux États-Unis, quand on sonde des projets comme GNL
Québec, bien, soudainement il y a plus de Québécois qui sont favorables. Est-ce
que vous avez une inquiétude que des Québécois, disons, oublient... oublient ça
par crainte de Trump?
Mme Ghazal : Bien, face au
chaos créé par Trump, puis aux turbulences économiques, puis au fait que les
gens ont peur de perdre leur emploi, c'est normal que les gens aient cette
crainte-là. Tu sais, on la sent, on l'entend. Maintenant, les gouvernements, il
faut qu'ils agissent, et j'invite M. Legault d'agir en gouvernement responsable
et à faire les choix qui sont bons pour le long terme, pas juste face à Trump
qui va rester quelques années, il crée le chaos, c'est horrible. Il faut
répondre à ça puis à cette peur-là en ayant... en favorisant l'économie locale,
l'achat local. Arrêter de dépendre, par exemple, sur nos projets informatiques
avec des entreprises américaines. Donc, il y a des solutions qui doivent être
trouvées par François Legault, puis nous, on en propose à Québec solidaire,
pour rassurer les Québécois face à leur avenir économique, et non pas en
mettant de côté toutes nos valeurs pacifistes, environnementales à cause de
peur de Trump. Il faut agir comme gouvernement responsable, et c'est ce que
j'appelle François Legault à faire.
M. Marissal : Au lieu de
construire des pipelines, on pourrait construire des hôpitaux.
Mme Ghazal : Par exemple,
construire un hôpital, ça crée de l'emploi.
M. Marissal : Avec un vrai
plan. Avec un vrai plan, on ferait travailler notre monde, on ferait...
17933 Mme Ghazal : Oui.
17867 M. Marissal : On
utiliserait notre bois, notre aluminium et on servirait notre monde, surtout.
C'est ce que j'appelle le gouvernement à faire.
Mme Ghazal : Absolument, là.
M. Marissal : Oui.
Journaliste :
If I can jump in English?
M. Marissal :
Sure.
Journaliste :
Mr. Marissal, I would like to know what
you think about Christian Dubé's bill with those indicators of performance.
M. Marissal :
Yeah.
Journaliste :
If that was the recipe. How come the
Québec government would have not put it into action earlier than that? Other
countries have tried it.
M. Marissal :
Yeah. It's an old fixation from
François Legault these... these indicators. He tried out when he was minister
of Education 25 years ago. He tried out when he was Health minister 25 years
ago. It's basically a business case for him to run the health sector like a
business. And, as you said, if it... if it was to be going to work, I mean, why
is it not in place already? We started in Québec to... to treat patient
differently. I mean, you don't always need a doctor. Sometimes, a nurse will do
it. Sometimes, the pharmacist will do it. The CAQ started that and then moved
away from that. I don't know why. Basically, the bill... I have not read the
bill on it.
Journaliste :
So. Is the bill just putting anger,
more anger towards federations as starting a new war?
M. Marissal :
Yeah, well that's an old habit of
François Legault as well. You know, every three months, he starts a new war
with... with physicians in Québec, and it's counterproductive. In my view, it's
counterproductive, and it does nothing for the patients. So, I will read the
bill. I start with reading the bill this morning. And nobody is against
efficiency, nobody is against efficiency, but why does this government always
start a new war with physicians? It's counterproductive, and you don't
negotiate in public. So, try to negotiate and find a new agreement with
doctors, not by declaration like yesterday in François Legault saying, «ça va
brasser». Well, it does nothing for the patients.
Journaliste :
Is it that what the Legault's
government is trying to do with physicians... doctors then what the Liberal
Party has been able to do in the past?
M. Marissal :
Well, I will not celebrate get Gaétan
Barrette's reform. I will not do this obviously. The fact is today I'm dealing
with the CAQ's Government. So, I will read this bill. I will work with the
government if we are able to achieve more efficiency. That's the deal, that's
the goal. But, at the end of the day, you have to negotiate in good faith, and
the Prime Minister is doing just the opposite.
Journaliste :
Do you think Mr. Legault is tempted on
pipelines, on the... You know, Mr. Ford is saying that there should be a
pipeline across Canada, and it should run through Québec.
Mme Ghazal :
There's no social acceptability for
that. Just remember what's happened with GNL Québec. And also that Canada is a
petroleum state, which is not the case for Québec, and if there's pipeline for
Québec, it's only be a bad news for our environment. It will destruct our
environment, and it's bad for the environment, and it's not a good project
economically. It's important for Mr. Legault to be firm on that. It's a
pragmatic way to think that we should be against the pipelines in Québec. We
don't need that for our economy. In the face of Trump and all that problems for
our economy, there's a lot of things that can be done to make the economy work
here. For example, have a hospital at HMR, at Hôpital Maisonneuve-Rosemont to
be constructed, this is good for us, for our economy, to buy locally also. It's
important to do good things for our local economy to be more... less dependent
of the United States. And the pipeline is not a solution against Trump.
Journaliste
: Merci.
M. Marissal : Merci.
Mme Ghazal : Merci.
(Fin à 8 h 59)