(Quinze heures trois minutes)
M. Legault : Oui, bonjour, tout
le monde. Bien, écoutez, quand vous regardez les résultats des derniers jours,
on voit que la situation continue de s'améliorer. Donc, on voit le nombre de
cas diminuer. On voit même le nombre d'hospitalisations diminuer, mais pas assez.
On est actuellement à 1 264 hospitalisations, c'est beaucoup trop. Ça
ne nous permet pas, actuellement, de faire du rattrapage. On est encore, dans
plusieurs hôpitaux, en délestage, ça veut dire qu'on remet des chirurgies, des
traitements, alors qu'on sait qu'on a déjà une grosse liste d'attente puis du
rattrapage à faire à cause de la pandémie puis à cause de ce qu'on a vécu
depuis 11 mois. C'est ça qu'il faut que tout le monde comprenne.
Je voyais un exemple, ce matin, le fils de
notre collègue Isabelle Melançon, 14 ans, il aime ça jouer au baseball, il
aime ça, le sport, mais il attend pour se faire remplacer les hanches. Donc, ce
n'est pas juste des personnes âgées qui ont besoin d'aller à l'hôpital, il y a
aussi des jeunes qui sont en attente. Il y en a qui ont des diagnostics
inquiétants, et c'est angoissant pour les Québécois. C'est pour eux autres
qu'on doit continuer de faire des efforts.
Donc, je l'ai annoncé, la semaine prochaine,
on va, pour le 8 février, faire certains assouplissements. Mais je veux être
très clair, là, il va falloir être réaliste, la majeure partie des mesures de
confinement vont rester. Donc, on va l'annoncer une semaine à l'avance, donc,
la semaine prochaine, pour la semaine suivante, pour le 8 février. Mais, à
cause de la situation dans les hôpitaux, ce n'est pas réaliste de penser que,
d'ici le 8 février, on va réussir à atteindre des niveaux qui vont, un, nous
permettre d'arrêter de faire du délestage, de reporter des chirurgies, et,
deux, bien, commencer à faire du rattrapage.
Puis n'oublions pas que le personnel est
épuisé. Donc, beaucoup de travail qui se fait, au fur et à mesure qu'on diminue
le nombre de lits occupés par la COVID, pour essayer rapidement de recommencer
certaines chirurgies, mais il y a beaucoup de fatigue. Et donc je veux juste
vous dire qu'on est loin du point où on va pouvoir, à cause du nombre de
personnes dans les hôpitaux, être capable de vraiment relâcher. Donc, il y aura
quelques mesures, ce sera par régions, il y aura certains assouplissements,
mais la majeure partie des mesures vont rester.
Je prends l'exemple du couvre-feu. Il
fonctionne bien, le couvre-feu, et puis je pense qu'il réussit aussi à
rejoindre une clientèle, là, qui était peut-être difficile à convaincre dans
les maisons. On le sait, bon, il y a de la contamination, de la propagation du
virus qui se fait sur les lieux de travail, dans les écoles, mais il y en a
aussi, malheureusement, beaucoup qui se fait dans les maisons. Donc, le fait
qu'il y ait un couvre-feu, bien, c'est certain que les gens vont moins visiter,
vont moins dans les maisons où ils n'habitent pas, parce qu'ils doivent être
chez eux à 20 heures.
L'autre préoccupation... puis on va vous
revenir la semaine prochaine avec des mesures, mais l'autre inquiétude qu'on a,
entre autres, à la Santé publique, c'est la semaine de relâche qui s'en vient,
là, donc, la semaine de relâche, fin février, début mars, dépendamment des
écoles. Bon, évidemment, ne pas voyager à l'étranger, mais même au Québec, on
l'a vu pendant le temps des fêtes, là, où le nombre de cas puis le nombre d'hospitalisations
ont augmenté, on a des inquiétudes.
Donc, je veux peut-être tout de suite
envoyer un message à ceux qui préparent peut-être les vacances des enfants. Bon,
d'abord, je répète qu'il faut faire attention aux personnes de 65 ans et
plus. Je répète mes deux chiffres, je suis tannant, mais je vais continuer à le
faire : 80 % des hospitalisations, c'est des gens de 65 ans et
plus; 95 % des décès, ce sont des personnes de 65 ans et plus. Donc,
ce n'est pas parce qu'on ne les aime pas, on les aime, on aura l'occasion,
après la pandémie, de les visiter encore plus, mais soyons bien clairs, là, on
ne peut pas imaginer une personne de 65 ans, pendant le congé scolaire,
dans un chalet avec des personnes avec qui la personne n'habite pas. On ne peut
pas non plus imaginer une personne de 65 ans qui garde les enfants parce
que les enfants sont en relâche scolaire. Je parle des petits enfants, dans beaucoup
de cas. Donc, on va arriver avec des mesures, mais on a des inquiétudes, évidemment,
on se rappelle tous ce qui est arrivé l'année passée au congé scolaire, donc,
on a des inquiétudes tant que les personnes de 65 ans et plus ne seront
pas vaccinées.
Bon, parlant de vaccin, je viens d'avoir
une mauvaise nouvelle. Ce qu'on nous annonce, c'est qu'on va recevoir encore
moins de vaccins que ce qu'on pensait recevoir. Donc, ça veut dire que... Je
pense qu'une date qui va devenir très importante, c'est quand aurons-nous
vacciné toutes les personnes de 65 ans et plus? Je pense que ça va changer
complètement la situation au Québec. Mais malheureusement, avec les nouvelles
qu'on a, cette date-là s'éloigne, puis ça vient ajouter aux raisons pour
continuer nos mesures de confinement, donc garder la majeure partie de nos
mesures de confinement.
Évidemment, aussi, l'inquiétude, à la
Santé publique, c'est le variant, surtout le variant britannique. Je ne sais
pas s'il y a beaucoup de gens qui regardent ce qui se passe au Royaume-Uni,
mais je regardais les chiffres d'hier : 37 000 hospitalisations
à cause de la COVID — 37 000 hospitalisations à cause de la
COVID — au Royaume-Uni, un pays moderne où ils ont des règles. Si on
fait une règle de trois, là, c'est comme si on avait
4 600 hospitalisations au Québec au lieu de 1 264, là. Donc, on
voit, si le variant s'installait au Québec comme au Royaume-Uni, ça serait la
catastrophe dans nos hôpitaux. Donc, raison de plus, là, pour faire quelque
chose avec ces voyages-là à l'international.
Puis je veux être clair sur, d'abord, une
chose, là. J'ai vérifié, rerevérifié avec les juristes du gouvernement, il n'y
a pas de moyen pour le gouvernement du Québec de déposer une loi sans risque
important de contestation pour gérer à la place du gouvernement fédéral toute
la quarantaine des voyageurs qui reviennent au Québec. Donc, ça, c'est clair,
là. Et donc on a besoin... Puis c'est pour ça — puis ce n'est pas
pour être désagréable, mais je refais ma demande au gouvernement fédéral, à
M. Trudeau — je pense que c'est urgent qu'on prenne une des deux
pistes de solution, c'est-à-dire soit interdire les voyages non essentiels à
l'international, soit obliger une quarantaine dans des hôtels supervisés pour
tous les voyageurs qui reviennent ici, au Québec, d'un voyage.
Donc, peut-être en terminant, ou presque,
une bonne nouvelle. C'est une nouvelle qui concerne l'autonomie. Vous savez
qu'on est un parti autonomiste, donc, une bonne nouvelle pour l'autonomie du
Québec concernant les équipements médicaux. On se rappelle tous qu'au printemps
dernier on avait eu vraiment peur de manquer de masques. Bien, on a signé une
entente avec une compagnie québécoise qui s'appelle Medicom, qui va nous livrer
20 millions de masques N95 puis 66 millions de masque s chirurgicaux.
Donc, il va en arriver des millions à chaque mois.
Donc, ça vient atteindre deux
objectifs : le premier, c'est d'avoir plus d'autonomie, puis le deuxième,
bien, c'est de créer des emplois payants, des emplois dans le secteur
manufacturier.
Une voix
: ...
M. Legault : C'en est un? Bon.
M. Dubé : Je voulais le donner
à titre d'exemple, là. Le masque est fait par Medicom, qu'on a commencé à
recevoir.
M. Legault : Puis le N95, là,
c'est celui qui est fait avec une espèce de bec de canard, alors donc, puis qui
est très efficace, approuvé, tout ce que vous voudrez.
Peut-être en terminant, je vous dirais, ça
fait deux fois que je dis ça, puis je vais peut-être le dire une troisième fois
même, ce matin, on a eu un caucus… j'ai eu un caucus présessionnel, donc ça
veut dire pour préparer la prochaine session qui, là, devrait commencer la
semaine prochaine, donc peut-être juste là vous expliquer que, nous, on avait
proposé, étant donné que les mesures vont être révisées le 8 février, et que ça
commence le 8 février, mais, bon, l'opposition a tenu, là… nous autres, on
voulait agir comme modèle, mais l'opposition a tenu à ce que ça se passe la
semaine prochaine, donc ça va se passer la semaine prochaine. J'ai très hâte de
répondre à leurs questions. De toute façon, j'ai eu mon entretien téléphonique
d'une heure hier, comme je le fais à toutes les semaines, avec les trois chefs
de l'opposition, peut-être que je n'aurai pas une heure à répondre pendant la
période de questions la semaine prochaine. Donc, il n'y a pas de problème de ce
côté-là.
Mais je veux quand même revenir sur les
discussions qu'on a eues au caucus ce matin parce qu'évidemment, depuis un an,
la pandémie a pris beaucoup de place, mais je veux comme rassurer les Québécois.
On est tous bien déterminés puis convaincus que toutes les promesses
électorales qu'on a faites, lors de la campagne de 2018, qu'on va quand même
être capables de les respecter, ces promesses-là.
Donc, ça veut dire, entre autres, en
éducation, le développement des maternelles quatre ans, l'ajout de services
pour les enfants qui ont des difficultés d'apprentissage, la rénovation des
écoles, la construction de belles écoles.
En économie, bien, on a toujours
l'intention, puis on a beaucoup de beaux projets que j'ai hâte d'annoncer, des
projets pour créer des emplois payants, entre autres, dans le secteur
manufacturier. Puis on va continuer notre promotion de l'achat québécois pour
que certains produits qu'on importait, bien, l'exemple des masques en est un
bon, mais on peut l'appliquer dans beaucoup, beaucoup de produits, donc de
dire : On va développer le secteur manufacturier au Québec, on va essayer
de convaincre les Québécois d'acheter plus québécois. Donc, il y a une belle
opportunité de ce côté-là.
Puis il y a un autre secteur aussi qui est
très important, c'est le numérique, puis j'en profite pour passer le message,
vous allez voir de la publicité de plus en plus, il nous manque des dizaines de
milliers de personnes qualifiées en technologies de l'information. Donc, tous
les jeunes et moins jeunes qui ont le goût de se recycler puis d'aller dans les
technologies de l'information, évidemment, suite à la pandémie, là, ça vient
accélérer puis ça présente des belles opportunités aussi pour une nouvelle économie
du Québec.
L'autre chose qui est importante aussi, et
puis je lance un autre petit message à Bell, il nous reste... vous vous
rappelez, il y avait 340 000 maisons à brancher. Il en reste encore
280 000 à brancher pour avoir Internet haute vitesse. Il nous reste deux
étés pour faire tout ça. Donc, on parle beaucoup à Bell, autant pour qu'ils en
fassent eux-mêmes que pour qu'ils nous donnent rapidement ou prêtent rapidement
leurs poteaux pour que les Vidéotron puis les autres compagnies qui font
Internet haute vitesse puissent le faire. Mais je suis toujours très déterminé
à ce que les 280 000 maisons qu'il reste à brancher soient branchées
d'ici la fin du mandat.
Autre priorité, l'identité et la culture.
On va déposer... Simon Jolin-Barrette va déposer un projet de loi pour revoir
la loi 101, donc la Charte sur la langue française. Il y a des débats qui
s'en viennent. J'en vois déjà avec Dawson puis les cégeps. Bien, on va avoir
une loi pour renforcer la présence du français au Québec. Évidemment, on va
attendre un peu que la pandémie se calme pour bien faire ce débat-là.
On va continuer aussi d'investir dans les
trains, tramways, camions électriques, autobus électriques. Peut-être un mot
sur le tramway de Québec. Je sais que M. Labeaume est impatient. On veut
faire, on va faire le tramway à Québec, mais rappelez-vous que M. Labeaume
est arrivé avec une nouvelle mouture. On trouve que ça ne dessert pas assez
bien les banlieues de Québec. C'était une condition depuis le jour 1, en
2018, de mieux desservir les banlieues. Puis évidemment, bien, il y a des
projets aussi, le REM de l'est de Montréal, des projets à Laval, des projets,
entre autres, sur la Rive-Sud de Montréal.
Puis on a aussi nos maisons des aînés.
C'est presque un hasard, avec la pandémie que, bien honnêtement, personne
n'avait prévue, mais on va être capables, d'ici la fin du mandat, d'annoncer
plusieurs nouvelles maisons des aînés qui vont remplacer des CHSLD, où il va y
avoir beaucoup plus de lumière, beaucoup plus d'espace pour nos personnes...
nos aînés qui le méritent bien. Donc, on va être capables de remplir toutes nos
promesses malgré la pandémie.
Dernière nouvelle, je vous annonce que, le
11 mars prochain, on va avoir une journée de commémoration nationale pour
les disparus de la COVID. Donc, on veut faire une cérémonie spéciale. Il y en
aura une partie ici, à Québec, mais il y en aura aussi une partie dans les
régions. Donc, on veut que toute la nation québécoise offre ses condoléances à
toutes les familles puis à tous les proches de ceux qui sont partis beaucoup trop
vite. On va vous donner prochainement tous les détails, là, de qui et comment
ça va se passer.
Mais je veux juste vous dire, en
terminant, que, là, on parle, à chaque jour, de chiffres, mais, au-delà des
chiffres, il y a des personnes, il y a des familles. Et une bonne façon de leur
rendre hommage, c'est de continuer à suivre les consignes pour qu'il y en ait
moins, dans les semaines, les mois qui viennent, qui nous quittent.
Good afternoon, everyone.
The situation continues to improve compared to the last weeks, but the number
of hospitalizations remains too high. We need to reduce the number of people in
our hospitals, so that we can restart surgeries that have been delayed due to COVID. We have to think about those who are
waiting for surgery.
Next week, we'll announce
a lifting of certain measures after February the 8th, but we have to be
realistic, most of the measures will continue. We're also concerned about the
school break. We don't want people, especially people over 65, meeting friends
or family members who don't live with them or babysitting children.
Regarding international
travels, I want to be clear, Québec cannot act alone to impose quarantine on travelers. So I repeat my
request to Mr. Trudeau. It's urgent that we either ban nonessential
international travel or impose quarantine in hotels for travelers.
I'll finish by announcing
that, on March the 11th, we'll have a day to commemorate those we have lost due
to COVID. We want to offer our
sympathies to their families. We must never forget that, behind the numbers,
there are people and families. There's a good reason to continue all our
efforts. Thank you.
Le Modérateur
:
Merci. Le premier ministre, le ministre et le directeur national de santé
publique vont maintenant répondre aux questions des membres de la Tribune de la
presse, d'abord en français, ensuite en anglais. Première question, Mylène
Crête, Le Devoir.
Mme Crête (Mylène) :
Boujour à vous trois. Je voulais vous parler de tests de dépistage rapide. Je
me demandais : Êtes-vous d'accord avec les propos du Dr Don Sheppard,
de l'Université McGill, qui dit que le délai dans l'usage plus massif des tests
de dépistage rapide a probablement coûté la vie à des Québécois?
M. Dubé : Écoutez, moi, je
peux répondre. Je pense qu'on peut avoir cette opinion-là. Moi, je pense plutôt
qu'on a suivi toutes les recommandations de la Santé publique depuis le début.
Je vous donnerais des exemples. Puis, je l'ai dit souvent, on n'a absolument
rien contre les tests rapides. Au contraire, dans notre situation au Québec, on
n'a jamais manqué de tests. Puis il faut faire attention de bien définir dans
quelles circonstances on peut les utiliser. Puis le principal problème qu'on a
eu, puis la pression qu'on a eue de tout le monde, c'était d'utiliser des tests
«at random», de façon... en grande utilisation, alors qu'on n'avait pas les
conditions pour le faire.
Alors, je veux juste rappeler qu'après
avoir rediscuté avec la Santé publique, après avoir fait les validations que
l'on a faites au cours des derniers mois, on en est venus avec une opinion
ajustée de la Santé publique, que, là, on pouvait faire l'utilisation des tests
rapides, mais en autant qu'on avait les bonnes conditions pour le faire.
Puis, sans aller dans le détail aujourd'hui,
mais c'est des choses que j'ai dit plusieurs fois... que j'ai dites, pardon, plusieurs
fois au cours des derniers mois, dans des situations où il y a des éclosions
importantes, c'est beaucoup plus facile, avec des tests rapides, à ce moment-là,
de faire un premier tri et de voir les gens qui sont symptomatiques, parce que
le problème, puis la Santé publique nous l'a dit, l'INSPQ l'a regardé, les
tests rapides peuvent montrer des faux négatifs jusqu'à un tiers des cas. C'est-à-dire
qu'un cas sur trois de gens qui ne sont pas symptomatiques ne peuvent pas être
détectés. Alors, nous, quand on a le choix entre faire un PCR, donc nos tests
conventionnels… on n'a pas besoin d'aller chercher un test rapide qu'on devrait
rerevalider ou requalifier par la suite.
Alors, maintenant, ce qu'on a demandé,
puis on a une directive qui a été émise au cours des derniers jours, en ligne
avec la recommandation de la Santé publique, on a dit à tous nos P.D.G., à tous
nos établissements : Maintenant, voici dans quelles conditions vous
pourriez utiliser des tests rapides qui seraient complémentaires. Maintenant,
il fallait avoir aussi les réactifs des entreprises comme Roche, qui nous
présentent les équipements, etc.
Donc, ce que je vous dirais aujourd'hui,
c'est qu'on a été... on l'a fait par prudence. Ce n'est pas justement qu'on n'a
pas été prudents, mais on a voulu être prudents puis on a voulu s'assurer qu'on
les utilisait dans les bonnes circonstances. Alors, je vous donne un exemple,
maintenant que c'est clarifié, qu'on a les équipements pour le faire, parce que
le test rapide, les gens pensent que c'est rapide parce qu'il n'y aura pas
d'écouvillon dans le nez. C'est tout à fait le contraire. Le test rapide, ça
prend quand même un écouvillon dans le nez. Ça prend un infirmier ou une
infirmière qui peut le faire. La seule différence, c'est que vous avez votre
résultat dans 15 minutes. Mais le test, là, il se fait quand même dans le
nez.
Alors, il faut voir quelles circonstances
qu'on peut faire des tests rapides et qui sont complémentaires à ce qu'on fait
déjà très bien. Alors, on pourra vous donner plus de détails, mais, moi, quand
je dis qu'on a... Ce que j'ai entendu ou ce que j'ai lu ce matin, là, je trouve
que c'est... On aurait peut-être besoin de réexpliquer encore dans quelles
circonstances... Puis, s'il le faut... Je vais vous le dire, là, ça fait tellement
longtemps qu'il se dit beaucoup de choses là-dessus que, s'il faut faire un
breffage technique un matin avec les gens de l'INSPQ pour venir expliquer dans
quelles conditions on utilise maintenant... et quelle est la directive qui a
été donnée pour utiliser les tests rapides, ça va me faire plaisir.
Puis j'ai demandé… Pour être capable de
bien vous répondre au cours des prochaines semaines... Parce que du dépistage,
on va continuer d'en faire encore plusieurs mois. J'ai demandé maintenant que,
lorsqu'on fait des tests, tous les jours, 30 000, 35 000, qu'on ait
un résultat des tests PCR, des tests rapides avec ID NOW, avec les différentes
compagnies, pour vous montrer dans quelles circonstances ils ont été utilisés
en relation avec la recommandation.
Excusez, c'était une longue réponse, là.
M. Legault
: Une bonne
réponse, mais je veux ajouter à cette réponse-là parce que je trouve que c'est
une accusation très grave que fait ce professeur-là, puis c'est irresponsable,
puis je veux juste vous donner quelques chiffres. Hier, on a fait 36 000
tests, c'est 4 302 par million d'habitants. En Ontario, on en a fait
2 088 par million d'habitants, en Colombie-Britannique, 2 298 par
million d'habitants, puis, en Alberta, 2 941 par million d'habitants. Je
le rappelle, nous, on en a fait 4 302. Donc, quand un professeur vient
nous dire qu'on est responsables de la mort de personnes, là, je trouve que
c'est une accusation très grave, qui est irresponsable.
Mme Crête (Mylène) :
Mais en même temps ces tests-là peuvent permettre de briser la chaîne de
transmission.
M. Legault
: Oui, mais
on ne manque pas de tests. C'est ça, l'idée, c'est de dire... Là, on nous
dit : Vous devriez utiliser des tests rapides qui sont moins fiables pour
faire plus de tests. Bien oui, mais on fait déjà beaucoup de tests.
M. Dubé : …me permettre, là,
si on fait des tests qui ne sont pas fiables, ça peut être encore plus
dangereux. Si on pense qu'on a une personne qui est négative puis parce que le
test, dans un cas sur trois, n'est pas fiable, on peut se retrouver avec des
gens qu'on pense qui ne l'avaient pas, puis qui l'avaient, puis qui continuent
à contaminer. Alors, je pense que, question de responsabilité, là, j'aimerais
ça qu'on puisse avoir la chance de vous l'expliquer en détail puis de voir les
équipements que ça prend, etc. Ça fait que, si ça prend un breffage technique
pour clarifier ça une autre fois, ça va me faire plaisir d'en organiser un dans
les prochains jours.
Mme Crête (Mylène) :
…la directive dont vous parliez, M. Dubé, est-ce que c'est une directive pour
qu'on y aille encore avec une approche de projet pilote ou c'est un déploiement
massif?
M. Dubé : Non, pas du tout.
Non, ce qu'on a fait, Mme Crête, c'est que, rappelez-vous, on a fait une
validation particulièrement dans les mois de novembre et décembre parce qu'on
voulait voir justement... Mais, maintenant, on n'est plus rendus là. Maintenant
qu'on est vraiment confortables, après avoir fait ces validations-là, dans
quels cas on peut prendre un bon risque, c'est-à-dire que, lorsque...
Prenons un exemple bien simple, là, en
entreprise, puis là je... en entreprise dans une chaîne alimentaire, là, chez
Olymel. Bon, il y a en eu, des grandes éclosions comme ça. Bien là, vous êtes
certains que vous pouvez faire rapidement un premier tri parce que vous savez que
vous allez avoir 20 %, 30 % des gens qui sont symptomatiques. Et
après ça, lorsque vous avez... bien, c'est très facile d'aller confirmer les
gens pour voir s'ils sont symptomatiques ou pas.
Alors, c'est pour ça que dans certains
cas, puis je pense que les entreprises est un bon cas, s'il y a une éclosion
dans une école, une éclosion importante... Alors, on a maintenant mis dans
cette directive-là les cas où on demande à nos gens d'aller le faire plus
rapidement pour essayer de mieux maîtriser une éclosion. Ça va?
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
M. Legault, vous le dites, 1 264, je pense, c'est beaucoup trop. Dans
un ordre de grandeur, là... non, mais c'est quoi, la cible? C'est 1 000,
c'est 500? Pour arrêter de faire du délestage, mettons, c'est-u zéro?
M. Dubé : ...commencer là-dessus.
Je pense qu'il faut voir. Puis j'en parle beaucoup avec le Dr Arruda, là,
il se développe vraiment de plus en plus deux Québec. Il se développe un
Montréal, Grand Montréal, puis le reste du Québec. Puis en ce moment, lorsque
vous regardez le nombre de cas, là, ce qu'on a eu ce matin,
1 264 cas, les deux tiers de ça sont à Montréal, dans le Grand
Montréal. Alors, c'est sûr que quand... Puis vous voyez l'implication des
hospitalisations qui vont avec ces cas-là. C'est directement proportionnel.
Donc, c'est la région de Montréal qui est le plus affectée en termes
d'hospitalisations.
Ça fait que, quand vous nous posez la
question — puis c'est sûr qu'on va être capables de vous donner
d'autres indicateurs, la semaine prochaine — il n'y a pas uniquement
les hospitalisations, mais il y a aussi tout le délestage qu'on a été obligés
de faire, en fonction de ces cas-là particuliers, dans chacun des grands
hôpitaux de Montréal. Ça fait que je pense que maintenant qu'on voit que le
délestage fait tellement mal puis qu'on veut essayer de minimiser le délestage
le plus rapidement possible, bien, ce que je vous dis, c'est qu'il va falloir
qu'on tienne compte que non seulement nos cas ont baissé, mais qu'on est
capables le plus rapidement possible d'éliminer les effets négatifs du
délestage.
Alors, il y n'y a pas juste la notion du
nombre de cas et du nombre d'hospitalisations, mais de l'effet qu'on peut avoir
sur éliminer le délestage le plus rapidement possible.
M. Bossé (Olivier) : M.
Legault, sur le transport régional, on le voit, Orléans Express qui va couper
sa ligne. Qu'est-ce que vous allez faire, entre autres, pour les Gaspésiens?
M. Legault
: Bien, on a
aidé, parce qu'il y a eu d'autres problèmes de transport interrégions, depuis
un an, et François Bonnardel, là, devrait être en mesure d'annoncer des bonnes nouvelles
bientôt.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) : M. le
premier ministre, M. le ministre de la Santé, Dr Arruda. M. le premier ministre,
bon, vous dites... vous avez dit, tout à l'heure, et là, M. Dubé vient de
dire : Il y a deux Québec : il y a le Québec de Montréal puis il y a
le Québec du reste de la région. Je n'ai pas inventé ça, il vient de le dire,
là. Quand vous dites que le couvre-feu... Vous avez parlé du couvre-feu, tantôt,
est-ce qu'il se pourrait que ce que vous allez annoncer la semaine prochaine,
c'est qu'on garde un couvre-feu dans les endroits chauds, comme à Montréal, et
qu'on lève cette mesure-là dans le reste du Québec?
M. Legault
: O.K. Bon, d'abord,
là où c'est le plus dur, c'est dans les quatre quartiers de Montréal, O.K.?
Mais ensuite, il y a encore beaucoup de cas dans Laurentides, Lanaudière,
Montérégie, Estrie, Mauricie—Centre-du-Québec, Québec, Chaudière-Appalaches. Il
y a encore beaucoup de cas puis beaucoup d'hospitalisations, puis il y a même
du délestage, à beaucoup d'endroits, qui se fait. Donc, ce n'est pas seulement Montréal.
C'est pire à Montréal, bon.
Là, vous allez à l'autre extrême, le Nord-du-Québec,
là, donc Abitibi, Nord-du-Québec, Côte-Nord, j'ajouterais peut-être Gaspésie, Bas-Saint-Laurent
puis Outaouais ou... pas Outaouais, pardon, Saguenay—Lac-Saint-Jean, où là, il
n'y a plus beaucoup de cas. Mais si on parle de Québec, par exemple, là, il y a
encore beaucoup de personnes hospitalisées. Donc, tout ça pour vous dire, là,
que ça ne sera pas juste à Montréal, le couvre-feu, là.
M. Lacroix (Louis) : Le
couvre-feu va donc demeurer...
M. Legault
: Bien, écoutez,
on va l'annoncer la semaine prochaine, là, mais...
M. Lacroix (Louis) :
...au-delà du 8 février? Est-ce que c'est possible que le couvre-feu...
M. Legault
: C'est
possible. C'est très possible.
M. Lacroix (Louis) : ...que
ça demeure au-delà du 8 février? Pour les régions les plus touchées ou pour
l'ensemble du Québec?
M. Legault
: Bien, un
ou l'autre.
M. Dubé : Ce que je veux, peut-être,
puis... M. Lacroix, si vous permettez, là, juste pour que ce soit clair,
c'est... Les hospitalisations, c'est une chose, mais on l'a vu, rappelez-vous,
là, juste quand ça s'est mis à éclater au Lac-Saint-Jean, là, une région qui
avait été épargnée pendant presque huit mois, puis ça a bougé comme ça. Bien,
ce qui a bougé très vite est redescendu très vite aussi.
Alors, quand je vous dis qu'il n'y a pas
uniquement la question des hospitalisations, il y a la vitesse à laquelle ça se
répand, il y a toute la question justement du personnel. En Abitibi, là, on a
des problèmes de personnel aussi pour être capables d'opérer nos gens. Il y a
aussi des retards, il y a aussi du délestage. Alors, c'est pour ça que je vous
dis : Oui, il y a deux grandes régions qui sont impactées différemment,
mais lorsque vous regardez tous les autres facteurs, les fameux cinq variants
qui peuvent arriver, s'ils rentrent au Saguenay—Lac-Saint-Jean, là, on va avoir
le même problème et même plus grand qu'on a déjà eu. Alors, oui, on peut
regarder en ce moment que c'est Montréal, le Grand Montréal qui est le plus
affecté, mais ce virus-là, il peut aller se répandre rapidement partout.
M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce
que ce serait applicable d'avoir un couvre-feu qui ne serait pas généralisé à
la grandeur du Québec? Est-ce que ça pourrait se faire, par exemple, de façon
régionale ou si, quand on émet une mesure comme un couvre-feu, pour que ce soit
efficace, il faut que ce soit à la grandeur du territoire?
M. Dubé : Bien, moi, je ne
voudrais pas qu'on réponde aujourd'hui, parce que c'est l'objectif de répondre
la semaine prochaine, parce que… Mais ce que j'aimerais vous dire… puis là
peut-être que je vais me mettre le pied dans la bouche, je vais remettre mon
masque, mais c'est tout ça qu'on est en train de considérer. Parce qu'il y a
une chose qu'on voit, c'est que ça fonctionne avec le couvre-feu, puis on le
voit que ça fonctionne. Puis je vous le dis, les gens qu'on rencontre, ils nous
disent : Bien, au moins, c'est clair, on connaît les règles. Puis ce qui
est encourageant, c'est qu'on voit comment ça a baissé. Alors, je n'en dirai
pas plus pour aujourd'hui, mais c'est sûr que c'est quelque chose qui
fonctionne puis qui nous encourage. Parce que vous les voyez tous les jours
baisser, nos statistiques, alors il y a au moins ça d'encourageant.
Le Modérateur
: Patrick
Bellerose, le Journal de Québec.
M. Bellerose (Patrick) : Oui,
bonjour à tous. M. le premier ministre, sur la question des voyageurs, donc,
vous avez dit clairement que le Québec ne peut pas déposer une loi pour gérer
les quarantaines des voyageurs. Si M. Trudeau ne se range pas à vos
arguments et n'interdit pas les vols essentiels ou ne force pas des
quarantaines dans les hôtels, est-ce que le Québec est juste carrément à court
d'options? C'est impossible pour vous d'agir autrement, selon, par exemple, la
Loi sur la santé publique, par décret. Est-ce que vous avez d'autres options
pour intervenir?
M. Legault : Bien, j'ai
demandé qu'on commence à y travailler du côté des juristes, mais ce qu'on me
dit, c'est que les risques de contestation seraient très importants. Donc,
évidemment, la situation… Puis j'espère puis j'ai confiance, là, qu'au cours
des prochaines heures M. Trudeau va annoncer une des deux options.
M. Bellerose (Patrick) :
Quels types d'options sont envisagées? Est-ce que c'est justement par décret,
Loi sur la santé publique, interdire les gens…
M. Legault : Nous?
M. Bellerose (Patrick) : Oui,
pour le Québec. Est-ce que c'est d'interdire la circulation sur le territoire
pour les gens qui reviennent de voyage? Quelles options sont regardées?
M. Legault : Bien, écoutez, je
laisse ça… je ne suis pas juriste, je suis comptable, comme vous le savez, donc
je vais laisser les avocats, là, travailler là-dessus. Mais l'objectif, c'est
que les voyageurs qui reviennent au Québec soient obligés d'aller dans un hôtel
supervisé.
Le Modérateur
:
Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : Oui,
bonjour à vous trois. Concernant le délestage, je comprends que vous nous
dites, là, qu'il y a encore beaucoup d'hospitalisations, puis je pense aussi
que les gens le comprennent, quand vous le dites, là, et je crois qu'ils sont
sensibles à ça. Mais, en même temps, quand vous avez des orthopédistes qui
disent que les listes d'attente peuvent aller jusqu'à cinq ans, puis que vous
êtes une personne qui est en attente d'une chirurgie, là, ce que les gens
veulent savoir, ce n'est pas s'il y a encore trop d'hospitalisations, c'est
quand on va relancer les salles. Alors que les cas baissent, est-ce que vous
êtes capables de donner au moins un horizon?
M. Dubé : Bien, écoutez, la
bonne nouvelle que je dirais, parce qu'on le suit, vous ne pouvez pas imaginer
comment on regarde ça tous les jours, là. Vous avez rencontré Dre Opatrny
une couple de fois, là. C'est vraiment ça qu'elle regarde tous les jours,
qu'elle discute avec ses comités cliniques.
Moi, ce que j'aimerais vous dire, c'est
que la bonne nouvelle qu'on a eue et qui va nous permettre de commencer à le
faire, là, en collaboration, je le dis, avec nos syndicats... Parce que nos
gens sont fatigués, là. Si on écoutait nos syndiqués, nos infirmières... Eux
autres, ils aimeraient ça prendre un petit break aussi, puis qui est tout à
fait normal. Ça fait 11 mois, là, qu'ils sont au front à garder ça sur
leurs épaules.
Donc, la bonne nouvelle, c'est qu'on a au
moins éliminé, là, la progression qu'on était en train de faire, là, quand on
arrivait à 1 500 hospitalisations, d'être revenus à à peu près
1 250. Bien là, on peut commencer, en ce moment, à replanifier de
reprendre certaines opérations, ce qu'on ne pouvait même pas penser il y a deux
semaines. Alors, je vous le dis, là. Comment on va pouvoir le faire? Est-ce
qu'il y a des régions où on va pouvoir aller plus rapidement? Et c'est pour ça
qu'aussi je redis qu'il y a deux Québec, parce que c'est peut-être plus facile
de recommencer à faire des chirurgies dans la région de Québec que ce l'est en
ce moment dans la région de Montréal.
Alors, à votre question, oui, on va
revenir. On a déjà commencé. Vous allez voir, je pense que c'est vendredi ou
lundi qu'on va donner certaines directives à nos P.D.G. pour commencer à
replanifier des chirurgies, mais qui vont tenir compte des particularités dans
certaines régions.
Mme Prince (Véronique) : Ma
deuxième question concerne le nombre de doses qu'on doit recevoir, au Québec,
de vaccin. Dans vos entretiens avec les autres provinces puis avec le fédéral,
est-ce qu'on vous a dit que, d'ici la fin mars, c'était 3,5 millions de
doses qu'on recevait ou c'est 4 millions au pays? Parce que, là, il y a
une confusion, là. Il y a quand même une différence entre les deux chiffres,
là. Puis est-ce que vous trouvez, justement, qu'il y a une confusion quant au
nombre qu'on doit recevoir au Canada?
M. Dubé : Bien, non seulement
une confusion quant au nombre, mais quant aux dates, là. Moi, j'ai appris ça,
comme vous, tout à l'heure, là, ce matin, là, que la livraison du
1er février était retardée, les livraisons de la semaine du
8 février. J'ai appelé tout de suite Daniel Paré, là, qui est responsable,
pour dire qu'est-ce qu'il en est. Lui, il attend d'avoir des nouvelles de ce
côté-là. Alors, non seulement sur le nombre, mais sur les dates.
Alors, nous, ce qu'on nous a confirmé,
puis ce que M. Paré s'est fait confirmer, que Pfizer serait quand même
capable de pouvoir faire 1,3 million d'ici la fin mars. C'est ce qu'on
sait en ce moment. Mais, le détail de comment ça va être livré par semaine, en
ce moment, on ne le sait pas.
Le Modérateur
: Alain
Laforest, TVA Nouvelles.
M. Laforest (Alain) :
...ministre, Dr Arruda, M. le ministre de la Santé. M. Legault, on
comprend, avec ce que vous venez de nous expliquer, là, que le couloir de la
vallée du Saint-Laurent, aller jusqu'en Chaudière-Appalaches, l'Estrie,
Laurentides, ça risque de rester au rouge. La semaine de relâche vous inquiète.
Les gens ont réservé déjà les chalets, là, pour la semaine de relâche. Est-ce
que vous envisagez de ramener les contrôles routiers pour éviter que les gens
partent de Montréal pour s'en aller encore à Sainte-Adèle?
M. Legault : Bien, évidemment,
on regarde beaucoup, beaucoup de scénarios. Le problème, avec les contrôles
routiers, c'est que ça prend des policiers, puis les policiers, actuellement,
ils font un très bon travail pour surveiller les consignes, incluant le
couvre-feu. Puis, comme je le disais tantôt, c'est une mesure qui fonctionne
bien, donc il y a des chances qu'elle reste, donc il y a des chances qu'on ait
besoin des policiers pour appliquer le couvre-feu. C'est sûr que, si on a à
choisir entre surveiller le couvre-feu puis surveiller les transferts entre
régions, c'est plus prioritaire de surveiller le couvre-feu.
Bon, puis là il va falloir voir aussi
comment on dessine la carte du Québec, qu'est-ce qui sera en rouge, qu'est-ce
qui sera en orange, là. Donc, tant qu'on n'a pas défini ça, c'est une autre
question. Mais, honnêtement, je pense que ce qui est important, c'est de
continuer le bon travail, qui donne des bons résultats, de bien surveiller le
couvre-feu.
M. Laforest (Alain) : On
comprend que vous êtes en opération de sauvetage de votre ministre de l'Éducation.
Il y a des problèmes au niveau des communications?
M. Legault : Pas du tout.
Écoutez, moi, je suis très fier d'avoir Jean-François Roberge comme ministre de
l'Éducation. Je pense qu'il en a fait beaucoup depuis qu'il est là. C'est un
gars qui a de l'expérience, qui a été enseignant, c'est un père de famille. On
vit actuellement une crise qui est sans précédent, puis je ne voudrais pas
avoir personne d'autre que lui pour gérer ça.
Maintenant, la partie communication, qu'il
y ait des transferts dans les responsables, attachés de presse, les directeurs
de communication, entre les ministères, ce n'est pas le premier puis ce n'est
pas…
M. Laforest (Alain) : …le
message passe mieux? Vous voulez que le message passe mieux?
M. Legault : Bien, écoutez,
là, il y a une question, d'abord, d'individu, là qui... bien, vous connaissez
Jean-François Del Torchio, là, qui relève un nouveau défi à l'Éducation, qui
est un ministère important.
Le Modérateur
: Tommy
Chouinard, LaPresse.
M. Chouinard (Tommy) : Oui,
bonjour. Vous manifestez de l'inquiétude au sujet du variant britannique qui
pourrait être responsable même d'une troisième vague, là. Or, il appert que
Québec fait, somme toute, peu de recherches pour tenter de détecter. Il y a à
peine 3 % des échantillons positifs qui font l'objet d'un séquençage
génomique pour essayer de trouver si c'est le variant britannique…
M. Legault : On est les
meilleurs.
M. Chouinard (Tommy) : …qui
est présent. Et par ailleurs la traque dans les eaux usées, là, qui sert
souvent de prédicteur pour la présence d'une variante, là, on ne sait pas où
est-ce que ça en est. Donc, pourquoi est-ce que ça tarde pour détecter ça et,
peut-être, tenter de prévenir? Vous avez des doutes, M. Legault? Vous
pouvez répondre. Qu'en est-il exactement de la présence de ce variant-là au Québec?
Et quels efforts sont faits pour tenter de découvrir sa présence?
M. Legault : Oui, je pense
qu'on est un des endroits qui fait le plus de travail là-dessus, mais je vais
laisser peut-être le ministre ou le directeur de la santé publique…
M. Dubé : Je vais peut-être
commencer…
M. Legault : Oui, vas-y.
M. Dubé : …parce que,
justement, je pense qu'on est sur le point d'annoncer, là, un investissement
très important, là, de l'ordre de 11,5 millions, qui va permettre à nos
chercheurs d'aller faire du séquencement sur les différents vaccins. Je me
demande, si c'est aujourd'hui ou demain que ça va être annoncé, là, mais c'est
très, très clair qu'on veut être capables, justement, d'augmenter le
pourcentage… Quand on dit «de séquencer», c'est de faire l'analyse des tests
qui ont été faits pour voir si, justement, quels nouveaux variants sont là.
Alors, on investit. Peut-être que Horacio
peut compléter là-dessus, mais ça va être annoncé incessamment, là.
M. Arruda (Horacio)
:
On était à 3 %, on va monter à 10 % bientôt, on est déjà rendus à
5 %, là, dans les dernières semaines. Et on considère que… puis si on
compare avec les États-Unis, c'est 1 %, l'Angleterre, 5 % à 7 %,
là, mais si on compare que notre 10 %, si on le cible particulièrement sur
les populations, les patients plus à risque, là, on va être en mesure de
détecter les variants assez rapidement.
Actuellement, on en a déjà détecté
quelques-uns et il n'y a pas eu de transmission importante. On est rendus à un
septième cas qu'on m'a dit, là, j'attends des informations cliniques par
rapport à ça, mais on se donne une capacité qui va être une… actuellement, une
des meilleures au Canada.
M. Chouinard (Tommy) : Très
bien. J'aimerais savoir, dans vos projections, pardon… parce que,
M. Legault, je constate quand même un petit changement dans… pas un
changement, mais, disons, dans le ton, dans votre discours. Vous avez salué,
dans les derniers jours, la baisse… une certaine baisse des hospitalisations,
mais là, vous dites : Attention, là, il ne faut pas mettre fin à la
directive de délestage.
Est-ce que je dois comprendre que dans les
nouvelles projections que vous devez avoir, l'éventualité d'une troisième vague
et d'un impact sur la capacité des hôpitaux est inquiétante?
M. Legault : O.K. Non, je
voulais juste faire une précision parce que mardi, j'ai annoncé que la semaine
prochaine, on aurait des assouplissements à compter du 8 février. Là, j'ai
vu… en tout cas, ce que j'ai lu, il y a des attentes qu'il y ait beaucoup
d'assouplissements. Moi, je veux être très clair aujourd'hui, il va y avoir des
assouplissements le 8 février, mais la majeure partie des mesures vont
rester.
M. Dubé : Je n'aime pas ça,
là, rajouter, là, mais chaque changement qu'on a dans les grandes hypothèses
qu'on pose peut faire une grande différence. Le fait qu'on retarde les vaccins
d'une autre semaine pour nos personnes les plus vulnérables... ce n'est pas des
bonnes nouvelles qu'on a eues du côté des vaccins aujourd'hui, là. Soyons
clairs, là. Alors, nous, on avait des gens qu'on prévoyait faire dans les RPA
puis qu'on n'est pas capable de faire en ce moment. Bon, alors, il faut tenir
compte de ces circonstances-là aussi, de toutes ces... vous parlez des
variants, mais moi, je vous parle des vaccins. Alors, il faut en tenir compte
aussi dans les hypothèses qu'on pose.
Maintenant, je vous dirais, sur la
vaccination, on continue de faire le travail. On a déjà engagé par Je
contribue, puis je pense que c'est important de le dire, on est rendu à
1 500 personnes qui vont être des nouveaux vaccinateurs. On est en
train de les former en ce moment. Donc, on fait des choses en attendant. Mais
je vous dis juste que, ça, c'est une autre variable, qu'on a hâte de commencer
à vacciner pour éliminer nos personnes vulnérables.
M. Chouinard (Tommy) :
M. Legault, ce que vous dites, mais comme... tu sais, les restos au
Québec, là, vous dites : Oubliez ça, là. Je veux dire, quand vous
dites : Les attentes, là, les restaurateurs, ils disent : On va
ouvrir les salles à manger...
M. Legault : On va avoir des
réponses la semaine prochaine, mais effectivement, là, je ne voudrais pas qu'il
y ait trop d'attentes.
Le Modérateur
: Patrice
Bellerose... Patrice Bergeron, pardon, La Presse canadienne.
M. Bellerose (Patrick) :
M. Bellerose, un deuxième tour.
M. Legault : Il y en a un qui
a plus de cheveux.
M. Bergeron (Patrice) : Bon,
tout de suite des attaques personnelles. Mais, M. le premier ministre, M. le
directeur de la Santé publique, M. le ministre, il y a déjà d'autres pays qui
sont beaucoup plus en avance en matière de vaccination que le Canada. Qu'est-ce
qu'on aurait pu faire davantage, le Québec, et qu'est-ce que le premier
ministre fédéral, lui, aurait pu faire davantage pour procéder autrement pour
qu'on obtienne plus rapidement le nombre de doses, par exemple?
M. Legault : Bien, écoutez, de
façon générale, là, c'est difficile pour nous, qui n'avons pas été impliqués
dans les négociations avec les compagnies pharmaceutiques, de savoir qu'est-ce
qu'il y a dans les contrats, qu'est-ce qu'on aurait pu avoir dans les contrats.
C'est très difficile d'avoir cette information-là. Mais, bon, évidemment,
l'important, ce n'est pas seulement le nombre de vaccins, mais c'est la date de
livraison des vaccins. Bon, il semble y avoir un débat aussi entre les
différentes régions du monde. Mais je ne peux pas en dire plus long que ça.
Honnêtement, là, on ne les connaît pas, les contrats puis les négociations.
M. Bergeron (Patrice) : Donc,
c'est un autre aspect sur lequel le fédéral vous a laissé un peu dans
l'obscurité. Vous avez été très critique du gouvernement fédéral dans les
dernières semaines. Vous avez régulièrement critiqué M. le premier ministre
fédéral, Justin Trudeau. Vous n'avez pas de contrôle sur les vaccins, vous
n'avez pas de contrôle sur les aéroports, vous n'avez pas de contrôle sur les
quarantaines. Incidemment, dans une autre carrière politique, c'étaient des
dossiers sur lesquels vous étiez...
M. Legault : Quand est-ce
qu'on fait un référendum, c'est ça?
M. Bergeron (Patrice) :
Oui... vous étiez... vous revendiquiez d'avoir le contrôle là-dessus. Est-ce
que ça n'ébranle pas, ça, vos convictions fédéralistes?
M. Legault : Êtes-vous en
train de me dire que vous pensez être capable d'organiser un référendum gagnant
avant la fin de la pandémie, là?
M. Bergeron (Patrice) : C'est
vous qui pouvez me le dire. Mais, je veux dire, est-ce que, vous, ça...
M. Legault : Je ne pense
pas, moi.
M. Bergeron (Patrice) :
Non?
M. Legault : Non.
M. Bergeron (Patrice) :
Dans vos convictions à vous, est-ce que ça change quelque chose sur la
perception que vous avez du Canada actuellement?
M. Legault : Bien, écoutez,
ce n'est jamais simple, puis il n'y a jamais rien de parfait. Il faut voir
l'alternative. Est-ce que les Québécois sont prêts à voter oui dans un
référendum demain matin?
Donc, je pense que d'avoir un parti et
puis un gouvernement qui essaient de rendre le Québec plus autonome, de
s'assurer qu'on puisse avoir plus de décisions prises au Québec, je pense que
c'est la meilleure alternative encore.
Le Modérateur
: Très
bien. Nous allons maintenant prendre une question d'un journaliste en
télétravail, François Carabin, Métro.
M. Carabin (François) :
Oui, bonjour, messieurs. J'aimerais revenir au couvre-feu. M. Legault,
depuis le début du point de presse, vous affirmez que le couvre-feu fonctionne,
mais qu'est-ce qui vous fait dire que c'est bien le couvre-feu qui fonctionne
et pas les autres mesures que vous avez annoncées le 6 janvier, c'est-à-dire,
par exemple, le télétravail obligatoire?
M. Legault : Bien,
écoutez, la grande inquiétude qu'on a depuis un certain temps, là, depuis des
semaines, si ce n'est pas des mois, c'est ce qui se passe dans les maisons du
Québec. On a demandé aux gens de ne pas accueillir des visiteurs qui viennent
d'autres maisons. Si ça, ça avait été respecté à 100 %, on n'aurait pas eu
besoin du couvre-feu. Donc, il faut, effectivement, regarder un ensemble de mesures.
Donc, ce qu'on comprend, là, mais il n'y a
pas de preuves directes, mais, depuis qu'on applique le couvre-feu, il y a
moins de visites dans les maisons, il y a moins de contagion, en particulier
chez les personnes de 65 ans et plus. Donc, en tout cas, le modèle, au total,
qu'on a actuellement donne des bons résultats.
M. Carabin (François) :
Et j'aimerais revenir sur la décision de votre gouvernement de modifier le
décret sur le couvre-feu, justement. Allez-vous demander que les constats
d'infraction qui ont été remis avant cette modification soient annulés? C'est-à-dire
les constats d'infraction remis à des personnes en situation d'itinérance, pour
préciser.
M. Legault : Oui. Bon, d'abord,
il n'a jamais été question de donner des contraventions à des itinérants seulement
parce qu'ils ne respectent pas le couvre-feu. Il y a eu des contraventions qui
ont été données à des itinérants pour des raisons autres que le couvre-feu.
Mais il y a eu, effectivement, un ajustement au début, où il y a quelques contraventions
qui ont été données juste pour non-respect du couvre-feu. Donc, ces
contraventions-là vont être annulées.
Le Modérateur
: Merci.
On va maintenant passer aux questions en anglais avec Philip Authier, The Gazette.
M. Authier
(Philip)
: Good
day to you all. Mr. Arruda, you
just said that you have a seventh
case of the UK variant. How worried are you about that variant thriving in Québec and what are you doing to block it?
M. Arruda (Horacio)
: First of all, what is most important is to make sure that people respect their quarantine, if there are
cases, that they're going to be at home, they will not transmit the disease.
Because the issue is that you can have those cases, but with no big
transmission. But I think it's very important to make the follow-up because, even if we get seven and we had no
big history for the moment, they can come from everywhere. So it's why it's so important, the international approach and
traveling that we're going to have in Québec.
M. Authier (Philip)
: And that will be enough?
M. Arruda (Horacio)
: I think, really, because it's almost everywhere in… I would say,
probably some countries don't have any genomic way… it's almost impossible to
not get it one day. What we are hoping is to delay its introduction and make
sure that our vaccine is going to be enough done to limit the impact.
M. Authier (Philip)
: And I have one on masks. We're seeing, in Europe, some european
countries are now… the Public Health is recommending people wear two masks or
that people wear a medical mask instead of a cloth mask. Do you think Quebeckers should do the same thing?
M. Arruda (Horacio)
: What we are… And we just have some new recommendations from the Institut national de santé publique. When we talk of the double
mask, it means that the patient and the caregiver will use masks. We call it
the double mask. It's not two masks, it's a double mask, it means that you have
your mask and the patient too. So, that is something. And we are also making
some recommendations of the better quality of medical masks, which is level
two. It's something that's going to be done. And we also had published, from
IRSST, some new norms to make, I would say, cover face like this, as much as
good as medical masks. So, that's the kind of things we're doing right now.
Le Modérateur
:
Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon. When it comes to
new restrictions on traveling, international traveling, you say that Québec
cannot act without the federal Government. But we see, you know, Manitoba
bringing in rules, like, people traveling from Western Canada need to isolate
for 14 days. Opposition parties, this morning, said the same thing, that Québec
should be able to take matters into its own hands. So
why are you not able to do that?
M. Legault : OK, first, there's a very important difference between
international flights and interprovincial flights. We have jurisdiction over
interprovincial flights, over traveling. Our situation is different than the
one in Manitoba because of the very close working relationship between Gatineau
and Ottawa. As you know, many people from Gatineau, they work every day in
Ottawa. So, in practice, it would be tough to control all the entry from
Ontario. It would make sense. And I understand why Brian Pallister is doing it.
But, for us, because of this link between Gatineau and Ottawa, it would be
tough to implement.
Mme Fletcher
(Raquel) : And, on the international travel,
you can't act either?
M. Legault : The lawyers we have are telling me that there would be an important
risk of «contestation»…
Mme
Fletcher (Raquel) : A challenge.
M. Legault : …challenge, a very important risk of challenge, yes.
Mme
Fletcher (Raquel) : OK. On the vaccines, you
mentioned there's more bad news, there seems to be bad news after bad news. How
concerned… Are we in trouble with the delay in vaccines? Because people who've
already got their first shot have to wait longer, and longer, and longer. We're
getting fewer doses. Should we be worried about the number of vaccines that
we're getting?
M. Dubé : No, I think, what I said, and I'll repeat that, we would like to
have them as promised and delivered as promised. What we're being told is the
amount of approximately 1.3 million doses will be still delivered by March 31st.
So there is no issue for the second dose. There is no issue. If we get those
doses within March 31st, we'll be exactly according to our plan. The issue is
that the people we said that we would like to perform vaccinations this week, like in RPA, we cannot do them because we don't have the
vaccine. So we'll need to postpone those appointments that we had with them for
this and next week and will do them in February.
Le Modérateur
:
Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson
(Maya) : Good afternoon to the three of you.
Premier Legault, my first question is in two parts, and that's because
it's related to a couple of different marginalized groups who share similar
concerns and are both asking for help.
So, first, are you
willing to increase funding for organizations that help new Canadians and
refugees who are struggling to integrate during the pandemic? And, second, are
you willing to increase resources and take a more targeted approach to Montréal North, which is a neighborhood that
is among those hardest hits by the pandemic, particularly because of the high
number of essential workers in that area?
M. Legault : OK. As you know,
for the refugees, we accepted that we'll have an accelerated way to accept them
as immigrants if they've worked during the pandemic. Pandemia? Pandemic. And
so, of course, we'll help them very much. For the other ones, the refugees,
it's under the jurisdiction of the federal Government to decide if they have good reasons to be accepted as refugees.
Your second question is about Montréal North. We worry a lot, and we've increased the number of tests in
many ways in Montréal North.
It's one of the places where we have the most new cases every day. So, maybe
you can continue.
M. Dubé : We've asked our P.D.G. of those CISSS and CIUSSS to act and have mobile vaccination being
done there to make sure we increase the availability of tests there. So, that
is what we are doing right now and hope that we will be able to get additional
results. But we have asked for that. I think that was last Thursday that we
asked for that.
Mme
Johnson (Maya) : OK. And, Premier Legault, your Government's first official reaction to the
court ruling exempting homeless people from the curfew came from junior Health
Minister Lionel Carmant. So,
why did you delegate that task to Mr. Carmant? Why was he the messenger?
M. Legault : First, he's not a junior. He is a good guy and he's in charge. And,
as you may know, he's my neighbor, and we're talking very often...
Mme Johnson (Maya) : But, you know, of course, with all due respect, I'm speaking about
Minister Dubé versus Minister Carmant. They have different
responsibilities.
M. Legault : No, but Mr. Carmant is able to take care of the homeless. And
it's under his jurisdiction, that's clear. But one thing, I want to be very
clear about the homeless, for me, nothing has changed. Since the beginning,
we've asked our police officers not to give tickets to homeless only because
they are homeless. If there are some violent cases or other reason to give
tickets, it's another story. But homeless, because they don't respect the
curfew at 8:00 p.m., they were never supposed to receive a ticket. I know that
few of them, maybe a couple, a lot less than 10, received some tickets, and we'll
take care to make sure that we cancel those tickets.
But nothing has changed.
Police officers will continue to try to help the homeless, try to bring them in
a place inside. But they weren't supposed to give tickets before and they won't
give tickets, except if there are other reasons to do so. But, of course, they
will have also to ask information about the people, make sure that they are
homeless people, that they don't have a place to stay. So, they'll do the same
work as before.
Mme Johnson (Maya) : …clarification here, in terms of the response to this, because
you've been the face of that message. You've been the one, as Premier, who's
been defending not exempting the homeless from this curfew. So, why wasn't it
you who addressed the court ruling on a very controversial decision…
M. Legault : I took the decision. When we had the court ruling, I took the
decision to say: Hey, we'll comply. And it was announced by Lionel because he's
in charge of this subject.
Le Modérateur
:
Merci. Avant de donner la parole à Cathy Senay, je vais vous demander de
répéter en français votre réponse à la question de Maya, notamment… en fait, à
deux de ses questions, sur la situation préoccupante à Montréal-Nord et ce que
vous avez mis en branle là-bas, notamment sur la vaccination, et ensuite la
décision de la Cour supérieure, là, de dispenser les personnes en situation
d'itinérance du couvre-feu.
M. Legault : Bien, je vais peut-être
commencer par les itinérants. Une chose qui est claire, c'est que, depuis le
début, il n'a jamais été question de donner des contraventions à des itinérants
seulement parce qu'ils ne respectent pas le couvre-feu. Il y a eu quelques
erreurs de faites, elles vont être corrigées.
Maintenant, quand on a reçu la décision,
on s'est tout de suite ajusté. Bon, au début, c'était pour faciliter le travail
des policiers. Mais les policiers ont toujours la même règle qu'au début,
c'est-à-dire qu'ils ne doivent pas donner de contraventions aux itinérants qui
n'ont pas d'adresse fixe, et donc ça va continuer d'être appliqué.
Pour ce qui est de Montréal-Nord,
peut-être, Christian, tu peux y aller. Tu connais mieux que moi...
M. Dubé : …répéter ce que j'ai
dit, là. À partir de, je pense, c'est jeudi dernier, on a demandé de faire un
effort particulier, là, sur les quatre régions qui sont à partir de
Montréal-Nord jusque dans Montréal-Est, pour aller faire des tests
additionnels, là, rendre plus de tests mobiles, qu'on appelle, dans des
roulottes de vaccination mobiles. Chacun des P.D.G. doit nous présenter un plan
pour qu'on soit capable d'aller chercher plus de résultats dans ces régions-là.
Puis c'est en place, là, je pense entre autres au CISSS de l'Est-de-l'Île qui a
déjà tenu des cliniques mobiles là-dessus, alors c'est déjà en place pour aller
chercher de l'information.
Le Modérateur
: Très
bien. On reprend et termine en anglais avec Cathy Senay de CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Good afternoon to all of you. I'll
ask you this question in French
and then in English. Premier Legault, le
gouvernement fédéral vient d'annoncer que le 29 janvier sera maintenant la
journée nationale de commémoration de l'attentat du 29 janvier, là, à la
Grande Mosquée de Québec et d'activité contre l'islamophobie. Je me souviens
que, dans la dernière année, vous avez dit : Bon, il n'y a pas
d'islamophobie au Québec. Mais qu'est-ce que vous pensez de cette journée-là?
Et est-ce que vous aimeriez faire la même chose au Québec?
M. Legault : Bien, écoutez,
d'abord, justement, en sortant d'ici, je vais aller enregistrer un message,
parce que cette année les cérémonies concernant la... voyons, l'anniversaire,
le malheureux anniversaire de l'attentat de la Mosquée de Québec vont être faites
de façon virtuelle. Donc, évidemment, c'est un geste de haine, d'intolérance
inacceptable. Et puis il faut s'en rappeler, justement, pour ne pas que ça
n'arrive, jamais. Donc, évidemment, là, je suis d'accord avec ce qu'a dit
M. Trudeau.
Mme Senay (Cathy) : ...et le
fait que ce soit aussi une journée d'activité contre l'islamophobie, est-ce que
c'est quelque chose que vous voulez faire au Québec aussi?
M. Legault : Bien là, je ne
veux pas entrer dans le débat, là, de l'islamophobie. Il y a des personnes
racistes, au Québec, il y a des personnes qui sont intolérantes, c'est
inacceptable. Donc, je m'arrêterais là.
Mme Senay (Cathy) : OK. Well,
in English. The federal Government has announced it will recognize January 29th as the national day of
commemoration for the Québec
mosque attack and fight against islamophobia. Since you said, last year, that
there was… you didn't think that there is islamophobia in Québec, what do you think about having this day to commemorate
January 29th? And would you do the same thing in Québec?
M. Legault :
OK. In the next few minutes, I will register a video to tell all the
Quebeckers, and especially the Muslims that were involved in this terrible act
that happened four years ago, it's unacceptable in Québec. I was happy to see
that, in the few days after what happened, many Quebeckers, even if it was very
cold at the time, if you remember, they went out to show that they don't accept
that, that they are not happy about that. I think it's important that we
remember what happened at the mosquée de Québec in order that it doesn't happen
anytime. Now, there are some racism in Québec. We have to fight against racism, all forms of racism, in Québec.
Mme Senay
(Cathy) : Islamophobia is not necessarily
spread in Québec?
M. Legault
: There is racism in Québec, and we have to fight against racism.
Le Modérateur
:
Très bien. Merci beaucoup. Bonne fin de journée à tous.
M. Legault
: Merci, tout
le monde.
(Fin à 16 h 7)